La police burkinabè, à travers son Commissariat de l’Arrondissement n° 9 de Ouagadougou, a démantelé deux réseaux de présumés malfrats, spécialisés entre autres dans le vol à main armée, à l’arrachée et avec effraction, selon son service d’information, dans un communiqué ce lundi 2024.
Dans la dynamique de la prévention de l’insécurité et de lutte contre la criminalité urbaine, le Commissariat de police de l’Arrondissement n°9 en collaboration avec le Commissariat Central de Police de la ville de Dédougou, a démantelé deux réseaux de présumés malfrats, qui opéraient dans la ville de Ouagadougou.
Selon la police, les membres de ces groupes étaient spécialisés entre autres dans les faits de vols à main armée, vols à l’arrachée et vols avec effraction.
«Relativement à leur mode opératoire, les membres du premier groupe, armés de Kalachnikov, sillonnaient nuitamment, en binômes et sur des vélomoteurs, plusieurs quartiers de la ville, notamment Pazani, Rimkiéta, Bassinko, Tampouy et Marcoussis, avec pour cibles les personnes et les lieux de commerce. Dès qu’ils apercevaient un citoyen dans une zone peu ou mal éclairée, ils s’avançaient à sa hauteur et lui barraient la route. A l’aide de leur arme, ils dépouillaient la victime de son engin et de ses autres biens avant de démarrer en trompe», explique la police.
Quant aux lieux de commerce, les membres de ce groupe «après avoir identifié leurs cibles, s’y rendaient nuitamment en binôme et, munis de Kalachnikov, menaçaient de mort leurs victimes avant de les dépouiller de leurs biens et disparaitre dans la nature», poursuit la police dans son communiqué qui souligne que «le butin ainsi obtenu était reparti entre les membres du groupe (et) certains engins volés étaient convoyés dans d’autres villes telles que Dédougou et Kaya, et d’autres étaient mis à la disposition d’un receleur sur place à Ouagadougou».
Pour ce qui est du second gang, «ses membres opéraient dans les quartiers Bissighin, Kilwin et Yagma», déclare la police, qui souligne qu’ils suivent «un mode opératoire assez similaire au premier groupe». «Les membres de ce groupe se déplaçaient sur des vélomoteurs dans les quartiers ci-dessus cités en binômes à des heures tardives. Lorsqu’ils identifiaient une personne esseulée, un premier binôme la tenait en respect à l’aide d’un pistolet automatique pendant que le second faisait le guet. Une fois la victime dépouillée de son engin, les deux binômes convoyaient l’engin au domicile d’un des leurs pour être vendu par la suite. Il arrivait également qu’ils s’introduisent tardivement par effraction dans des lieux de commerce préalablement identifiés, emportaient les numéraires et autres articles qu’ils y trouvaient et prenaient la fuite. Des fois, certains membres simulaient une dispute pendant que les autres faisaient semblant de les séparer. Ainsi, lorsqu’une bonne volonté se rapprochait du groupe pour tenter de séparer les protagonistes, les autres arrachaient son sac et disparaissaient», écrit la police.
Selon la police, «les biens volés étaient en partie partagés entre les membres du groupe et l’autre partie était recelée».
Ces groupes de présumés voleurs ont à leur actif «plusieurs dizaines de cas de vols et le préjudice financier causé s’élève à plus d’une dizaine de millions de FCFA».
Il a été saisi entre leurs mains «plusieurs objets dont un pistolet de fabrication artisanale, des chargeurs et diverses munitions, des motos et des téléphones portables».
«La Police Nationale remercie encore une fois les citoyens grâce à qui ce résultat a été atteint. Elle les exhorte par ailleurs à toujours demeurer vigilants autour d’eux tout en continuant la dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010», conclut la police.
Par Wakat Séra