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Ouagadougou: grande peur de panne sèche

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Des populations à la recherche de carburant

A Ouagadougou, dans la matinée du mardi 27 décembre 2022, scène devenue presqu’habituelle, à chaque fois qu’il y a rumeur ou risque de pénurie de carburant. Pratiquement toutes les stations-services de carburant ont été prises d’assaut par les populations. Toute activité cessante, les résidents de Ouagadougou ont décidé de se ravitailler en carburant. Même les petites pompes à essence sont envahies par les «chercheurs» de carburant.

A ces lieux, qui avec sa voiture, son engin deux roues ou taxi-moto, ou avec un bidon, chacun veut du carburant. Et comme il y a déjà une rupture dans certaines stations, chacun bouscule pour espérer être servi avant la fin du stock. Cela fait monter par moment l’adrénaline et, par endroit, il y a des prises de bec entre clients.

IL y a rupture de carburant dans certaines stations

Une équipe de Wakat Séra a pu arracher un mot à un pompier (qui a requis l’anonymat) qui dit avoir reçu la consigne de ne pas vendre à ceux qui venaient avec de grands bidons. Mais certaines stations autorisaient l’achat avec les bidons. Un tour en ville, a permis de constater que les vendeurs dans les bouteilles n’ont pas opéré de changement de tarifs, dans la matinée de ce mardi autour de 9h.

Parmi les clients cherchant du carburant, certains tiennent la SONABHY responsable de cette situation: «La SONABHY ne devait pas dire qu’il y a des problèmes», a fait savoir Abdoulaye Kiemdé. Par contre, Julie Kaboré, elle pense que «c’est bien d’avoir communiqué. Ca nous permet de prendre nos précautions, surtout avec la période de fête de fin d’année». Ousmane Soura estime qu’au moins la SONABHY n’a pas parlé de rupture de stock, mais d’un plafonnement des quantités. Donc «il n’y a pas lieu de paniquer», a-t-il confié. Issouf Balboné a d’autres préoccupations: «Je n’ai pas assez d’essence dans ma moto, or j’habite assez loin de mon service. Si je n’ai pas d’essence, je ne sais pas comment je ferai demain».

Files d’usagers à la recherche de carburant (Ph. wakatsera.com)

Toutefois, la vie à Ouagadougou parait normale, en dehors des stations, les  usagers circulent, les commerces sont ouverts.

Il faut noter que cette ruée vers les stations est née d’un communiqué de la SONABHY signalant des perturbations qui interviennent à une période de reconstitution des stocks à l’interne suite au mouvement d’humeur des conducteurs de camions citernes, l’obligeant à procéder à un plafonnement des quantités servies à 60%.

Par Boureima DEMBELE