Le Lions club du District 403 A3 est allé encourager les personnels soignants de l’Hôpital protestant Schiphra à Ouagadougou et apporter leur soutien aux femmes souffrant de la fistule obstétricale, prise en charge dans ce centre de santé.
Conduits par le gouverneur Dieu-donné Hubert Millogo, les Lions se sont entretenu avec les responsables de la clinique Schiphra sur le sujet de la fistule obstétricale avant de rendre visite aux femmes souffrant de ce mal, internées dans cet hôpital.
« La fistule obstétricale est une maladie qui atteint la femme dans son intimité, une maladie d’indignité et qui met ces femmes en marge de la société », a affirmé le gouverneur Millogo, qui reconnait les efforts fournis par Schiphra pour leur prise en charge. Il a émis le souhait des Lions à tisser un partenariat avec ce centre de santé dans le but d’apporter leur contribution.
Depuis dix ans, la clinique Schiphra prend en charge ces femmes en les opérant pour leur redonner la dignité, l’honorabilité, de « façon gratuite et bénévole », selon Marie-Claire Traoré, responsable de l’hôpital protestant. A ce jour environ 700 femmes malades de la fistule obstétricale ont été opérées dans cet établissement sanitaire.
« L’objectif de Lions club c’est de voir comment est-ce qu’il peut être un maillon de cette chaine qui redonne à la femme sa dignité, en essayant de travailler à sa réinsertion sociale, en lui permettant de redevenir économiquement active », a informé le gouverneur du District 403 A3.
La délégation de Lions club, au cours de la visite, a apporté en plus du soutien moral, un don de plusieurs complets de trois pagnes, des cartons de savon et du sucre, 22 paquets de couches et une tonne de riz.
« Nous savons que ce sont des femmes qui sont démunies, qui n’ont rien. Nous savons aussi que Schiphra fait toutes les opérations de façon bénévole, il était impensable pour nous de venir ici les mains vides », a dit M. Millogo.
« Je suis très contente que Lions club puisse comprendre la portée du témoignage, d’amour que nous voulons donner à ces dames », s’est réjoui Marie-Claire Traoré qui juge « inestimable » le geste des Lions, espérant que « Dieu va leur donner la capacité d’apporter plus de soutien à ces femmes ».
Selon Mme Traoré, les femmes, même après leur traitement, ont des difficultés à se réinsérer socialement dans leur localité d’origine. Et le rêve de la responsable de la clinique c’est de mettre en place une « maison de fistule, de convalescence pour garder les femmes plus longtemps et surtout leur apprendre des métiers comme la broderie, tissage, couture, jardinage ».
Par Daouda ZONGO