Le quatrième échangeur de la ville de Ouagadougou est fonctionnel depuis ce 15 novembre 2018. En effet, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a procédé à son inauguration, à Tampouy, un quartier situé dans la partie nord de la capitale. Pour un coût estimé à 70 milliards, il a été financé sur un partenariat public-privé.
Selon la description faite par le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, précisant que l’idée des échangeurs est née du moment où Roch Marc Christian Kaboré était ministre en charge des Transports, l’ouvrage est constitué, entre autres, d’un carrefour principal à quatre nœuds à anses et en trompette, avec une boucle de sortie sur la route nationale n°22 (route de Kongoussi) et dix ponts, de longueur variant entre 40 et 75 m formant trois échangeurs et deux passages supérieurs sur voies ferrées. Il comporte également quatre ponts cadres de 42 mètres sur le canal reliant les deux barrages, et ce sont 22 km de voies qui ont été recouvertes de béton bitumineux, et 12,5 km de voie piétonne ont été pavées.
Aussi, l’ouvrage vise l’amélioration de la circulation, l’accroissement de la sécurité routière et le désenclavement des arrondissements 2, 3 et 4, 8 et 9 de la ville de Ouagadougou. Pour cela, l’Etat burkinabè a consenti un partenariat public-privé pour l’aménagement et la construction de l’échangeur du nord, le plus grand du Burkina Faso. Ainsi donc la convention pour la réalisation qui s’élève à 70 milliards de F CFA, prévoit un remboursement au bout de 10 ans dont trois en différé.
Le maire de la commune de Ouagadougou, ville bénéficiaire, Armand Roland Béouindé, a fait savoir que ce sont environ 500 000 habitants qui sont la zone de l’échangeur et donc seront usagers issus des arrondissements 3, 8, 9, prenant en compte les habitants des quartiers périphériques comme Yagma, Kilwin, Rimkiéta, Bassinko…
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré que ce projet était un enjeu majeur et entre dans le cadre de la modernisation des infrastructures du pays. Pour l’avenir, il a assuré que les travaux permettant l’amélioration des conditions de transports vont se poursuivre à Ouagadougou et dans le reste du pays.
Lancés officiellement en décembre 2015 par le gouvernement de la Transition, les travaux ont effectivement commencé en mars 2016 ont duré 35 mois, selon le directeur régional Afrique de l’ouest de SOGEA SATOM, Manuel Carpraux, l’entreprise qui a réalisé le joyau.
Avec cette inauguration, la ville de Ouagadougou compte désormais quatre ouvrage du genre dont l’échangeur du Nord (le plus grand), celui de Ouaga 2000, inauguré en 2008, celui de l’Ouest ouvert en 2010 et celui de l’Est fonctionnel depuis 2012.
Par Boureima DEMBELE