La Police municipale de la ville de Ouagadougou, lors d’une opération de « grande » envergure de capture des animaux en divagation, a saisi, le mercredi 26 mai 2021, 240 têtes d’animaux en divagation dans la capitale du Burkina Faso. Cette opération qui va s’étendre sur quatre jours, a concerné pour ce premier jour, trois arrondissements que sont l’arrondissement 3, 8, et 9.
Au total, ce sont 240 têtes d’animaux composés de chèvres et de moutons qu’ont capturés les agents de la Police municipale de Ouagadougou dans la mi-journée de ce mercredi, dans trois arrondissement de la ville de Ouagadougou. En effet, partis à 10h environ pour la traque des animaux en divagation, c’est aux environs de 13h que les agents de la Police ont livré les résultats de leur opération avec déjà plus de 200 têtes d’animaux capturées alors que l’opération continuait toujours dans la ville et devait être suspendue à 14h.
A en croire le directeur de la Police de la salubrité et de la tranquillité urbaine, l’Inspecteur de Police municipale Alidou Tinto, cette opération répond à l’application de la délibération de 2018/165 de la Commune de Ouagadougou relative à la répression de la divagation des animaux dans la ville de Ouagadougou.
Aussi, l’opération s’inscrit dans le cadre de la protection de l’environnement et de la propriété de la ville de Ouagadougou. Car selon le directeur de la Police de la Salubrité et de la tranquillité urbaine, ces animaux en divagation occasionnent des « actes d’insalubrité » à travers « leurs excréments » qu’ils répandent un peu partout dans la ville et détruisent, aussi, les plantes dans la ville que les populations ont plantées.
Le mode opératoire utilisé par la Police municipale
Le mode opératoire pour cette opération de grande envergure de capture d’animaux en divagation, consiste pour les agents de la Police municipale à se constituer « en trois groupes » repartis dans chacun des trois arrondissements que vont parcourir les agents de la Police municipale par jour, comme ce fut le cas au cours de cette première journée. L’opération s’étend sur quatre jours et concerne « toute la ville de Ouagadougou ».
Comment rentrer en possession de son animal capturé
Pour rentrer en possession de son animal capturé selon M. Tinto, « la délibération précise que tout animal capturé, le contrevenant court une amande de 30.000 francs par tête et le droit de fourrière par jour fait 5000 frs CFA ». Et le délai pour rentrer en possession de son animal est de 72h. Excédé ce jour, à en croire le directeur de la Police de la salubrité et de la tranquillité urbaine, « les animaux seront vendus aux enchères ».
Les animaux capturés lors de l’opération
Les animaux capturés ou qui seront capturés au cours de cette opération sont ceux qui errent sans guide sur les voies et autres espaces publics dans la ville de Ouagadougou.
M. Tinto a tenu à préciser que cette opération qui s’est déroulée avec la participation de la presse est une manière pour eux de l’inviter à sensibiliser et conscientiser les populations sur la nécessité de ne pas laisser divaguer les animaux. Car dit-il, c’est au regard des résultats de leurs opérations qu’elle (Police municipale) a convié la presse pour sensibiliser les populations sur les dangers de la divagation des animaux. « Parce que chaque jour que Dieu fait la Police municipale est sur le terrain pour la lutte contre la divagation des animaux mais ça ne change pas la situation », a confié M. Tinto, qui croit qu’avec l’implication de la presse, la donne pourra changer.
Une dame âgée du nom de Mariam Sawadogo dont les animaux ont été capturés au cours de l’opération, accompagnée par son fils Salifou Ouédraogo, s’est rendue à la mairie de l’Arrondissement 3 pour récupérer ses animaux. Ce dernier a affirmé que « c’est ce matin que leurs animaux sont sortis » tout en précisant que d’habitude ils ne les laissaient pas divaguer car ils attachaient toujours leurs animaux. A l’en croire si seulement un enfant ne les avait pas détachés, ces animaux ne seraient pas en ces moments dans la fourrière de la mairie. Cependant il est conscient que la divagation des animaux en ville n’est pas une bonne chose et dit ne pas être contre l’opération, « parce que des fois on voit les dégâts causés par les animaux en divagation », a-t-il laissé entendre.
Par Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)