Accueil A la une Ouagadougou: SITARAIL participe à l’opération de nettoyage des emprises des rails dans...

Ouagadougou: SITARAIL participe à l’opération de nettoyage des emprises des rails dans l’arrondissement 3

0
Une machine ramassant les ordures bordant la voie ferrée

La Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), participe à l’opération de nettoyage des emprises des rails, anarchiquement occupées, dans l’arrondissement 3 de la commune de Ouagadougou. Débutée, ce mardi 15 avril 2025, cette opération d’assainissement et de sensibilisation, est menée conjointement par quatre structures que sont la Sitarail, la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel), la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (Sopafer-b) et le patron de l’activité, la délégation spéciale de l’Arrondissement 3 de Ouagadougou.

Depuis quelques semaines, des équipes dirigées par la délégation spéciale de l’Arrondissement 3, ont procédé à des séances de sensibilisation à l’endroit des occupants anarchiques des emprises des voies ferrées et des lignes de haute tension de la Nationale de l’électricité, dans la capitale burkinabè. Dans cette même lancée d’action, quatre structures dont la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), ont démarré, ce mardi 15 avril 2025, une opération de salubrité sur toute l’emprise des voies ferrées et des hautes tensions qui débutent de Nonsin jusqu’au quartier Rimkèta, la limite de l’arrondissement 3.

Les autorités donnant le top départ des travaux de nettoyage des emprises des rails

En effet, tôt le matin, les responsables de Sitarail, de la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel), de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (Sopafer-b) et de l’Arrondissement 3, les quatre structures qui sont chargées de l’opération de nettoyage, se sont signalés par leur présence massive sur le site où débutent les travaux de nettoyage. Chose qui attirait les regards des riverains du quartier Rimkèta qui empruntaient les voies longeant le chemin de fer. Le message est clair à la vue de la longue file des dumper, caterpillar et camion benne exposés devant des tas d’ordures de toutes sortes à perte de vue.

« Nous invitons les riverains et la population à plus de civisme »

D’entrée de jeu, le Président de la Délégation Spéciale (PDS) de l’arrondissement 3, Christophe Kaboré, a rassuré qu’au niveau de cet endroit, les occupants anarchiques des emprises ont été réceptifs à leur message. « La plupart, en tout cas, (…) a libéré. C’est avec ces mêmes ex-occupants que nous travaillons à sensibiliser, à sécuriser et à rendre propres ces lieux », a-t-il dit, comptant sur l’implication des riverains également pour préserver les emprises qui seront nettoyées pour leur « propre bonheur, leur quiétude et leur sécurité ».

Le PDS de l’Arrondissement 3 de Ouagadougou, Christophe Kaboré

Selon les patrons de l’activité, le message qu’ils veulent faire passer est surtout celui du civisme. « Ce matin, vous voyez toutes ces structures qui sont mobilisées pour que nous puissions procéder à la libération, au nettoyage de ces entreprises. Donc, nous invitons surtout les riverains et la population à plus de civisme et faire en sorte que ces emprises que nous allons nettoyer ne servent plus de dépotoirs ou de tas d’ordures », a soutenu M. Kaboré qui dit vouloir faire en sorte que les riverains puissent constituer un nouveau comité pour qu’il y ait aussi la veille au niveau de ces espaces qui sont nettoyés.

Le secrétaire général de la Sonabel, Emile Sawadogo

« Une rupture de câble ou une mise accidentelle d’un support (…) peut se traduire par des électrisations ou des électrocutions »

Le secrétaire général de la Sonabel, Emile Sawadogo, s’est quant à lui, attardé sur l’impact des ordures sur leurs installations, les lignes de haute tension. « Le courant, en plus de son aspect utilitaire, constitue malheureusement un danger. Pour vivre dans les couloirs (de la Sonabel), il faut respecter certaines règles. Le courant étant un danger, ça impacte négativement sur la vie, ça impacte négativement sur les opérations de maintenance et ça constitue aussi un problème de sécurité parce que si on a un problème, très vite, on peut arriver à des électrisations et voire même, malheureusement, à des électrocutions », a-t-il fait comprendre.

A la question d’être plus explicite sur les dangers que risquent ceux qui sont installés sous les couloirs des hautes tensions, il a signifié que « le danger, c’est qu’on n’est jamais à l’abri d’une panne, une rupture de câble ou bien une mise accidentelle d’un support malheureusement sous tension. Cela peut malheureusement se traduire par des électrisations dans le meilleur des cas ou très malheureusement aussi par des électrocutions ».

Le wagon de SITARAIL passant au moment de l’opération

« Nous sommes là pour nettoyer ces bandes de servitude permettant aux convois ferroviaires de circuler en toute sécurité »

Dès l’entame de ses propos, le directeur travaux et entretien de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (Sofaper-b), Adama Komboïgo, a remercié déjà les occupants qui ont libéré les emprises du chemin de fer et des lignes de la Sonabel, deux infrastructures qui se côtoient. Cette action a démarré au niveau de « l’arrondissement n°2 avec des opérations de déguerpissement », a rappelé M. Komboïgo, pour qui, cela a permis de sensibiliser, du même coup, les populations installées au niveau des emprises ferroviaires de l’arrondissement numéro 3.

« Aujourd’hui, nous sommes là pour nettoyer ces bandes de servitude qui permettent aux convois ferroviaires de circuler en toute sécurité et également aux populations d’être en sécurité en cas de déraillement », a-t-il déclaré, rappelant que la police des chemins de fer donne 25 mètres de part et d’autre de l’axe de la voie ferrée pour l’emprise de celles-ci.

Des camions bennes positionnés en attente pour le ramassage des ordures

« Vous imaginez un train d’hydrocarbures qui déraille, (…) s’il n’y a pas d’espace suffisant, c’est la catastrophe »

Sur ces zones délimitées, « aucune installation ne doit être présente », a poursuivi le directeur travaux et entretien de la Sofaper-b qui a noté que ces mesures visent d’abord à sécuriser les convois ferroviaires. « Vous imaginez un train d’hydrocarbures qui déraille, les wagons qui s’inclinent et un départ de feu. S’il n’y a pas d’espace suffisant, c’est la catastrophe. Donc, ces mesures visent donc à permettre aux convois ferroviaires de circuler en toute sécurité et également de protéger ces populations qui viendraient à s’installer dans ces couloirs », a-t-il appuyé.

Il a indiqué que ces opérations de libération des emprises entrent dans le cadre des travaux d’urgence qui viendront à court terme. « Il y a des travaux de modernisation où nos Etats, la Côte d’Ivoire et le Burkina, sont en train de rechercher des financements. Ces travaux vont traiter environ 60 kilomètres de linéaire de manière discontinue sur les points critiques du réseau », a-t-il laissé entendre.

Des ordures longeant la voie ferrée à Nonsin

Concrètement, ces travaux concernent « 22 ouvrages d’art à traiter, des ouvrages à réhabiliter, à remplacer et à consolider. Par exemple quand la voie ferrée traverse un cours d’eau, il faut un ouvrage, il faut un pont pour franchir cet obstacle », a conclu Adama Komboïgo qui a parlé au nom également de la SITARAIL.

Cette opération s’inscrit dans le cadre des Journées Nationales d’Engagement Patriotique et de Participation Citoyenne (JNEPPC), célébrées cette année sous le thème : « Pour l’ordre et la discipline : je m’engage ».

Par Bernard BOUGOUM