Les fidèles musulmans du Burkina et du monde entier ont célébré le 20 juillet 2021, la fête de la Tabaski et le CERFI et l’AEEMB ont effectué la grande prière sur le terrain Dabo Boukary de l’Université Joseph Ki Zerbo à Ouagadougou. La prière a été dirigée par l’imam Ismaël Tiendrébéogo qui a prêché pour «une réconciliation nationale vraie et sincère», la paix et la sécurité et a aussi appelé les croyants à un élan de solidarité envers les personnes démunies et les déplacés internes.
Les fidèles musulmans sont sortis nombreux dans cette matinée du 20 juillet 2021 sur le terrain Dabo Boukary de l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou, pour la traditionnelle prière de l’Eïd El Kébir. Sous la direction de l’imam Ismaël Tiendrebeogo, la prière a débuté à 8 heures. Dans son serment, l’imam a invité les croyants à faire preuve de générosité «en ce jour béni», en pensant à leurs proches, notamment les pauvres et les indigents, les personnes déplacées internes.
Il a également invité les «frères et sœurs en Allah» à multiplier les prières afin que le «miséricordieux» soulage le monde entier des crises sanitaires et sécuritaires. «Qu’Allah instaure la sécurité dans tous les recoins de notre beau pays le Burkina Faso, qu’il inspire nos autorités dans l’adoption d’une meilleure politique sécuritaire, qu’il préserve et bénisse nos Forces de défense et de sécurité et nos VDP (Volontaires pour la défense de la patrie)», a invoqué Imam Triendrebeogo qui a prévenu que les seules invocations ne suffiront pas à lutter contre cette insécurité, et qu’il faut une implication active de tous. Pour ce faire, il a appelé à une répartition équitable des ressources du pays, ce qui pourrait être selon lui une alternative pour lutter contre les inégalités sociales qui sont souvent sources de problèmes dans le pays.
«Aussi, appelons nous à l’avènement d’une véritable réconciliation dont nous avons tant besoin au Burkina Faso, nous lançons un appel aux autorités politiques et de la société civile, de privilégier tout dialogue et à promouvoir toute initiative allant dans le sens de la réconciliation vraie et sincère entre les fils et filles du Burkina Faso», a également souligné le guide religieux dans son serment.
Des représentants de la communauté chrétienne se sont déplacés sur le lieu de prière «pour apporter un salut fraternel aux frères musulmans». Après la prière et le serment, l’imam a procédé à l’immolation de son mouton sur le lieu de la prière.
Siaka CISSE (Stagiaire)
