La Police nationale informe, dans une note en date du 12 octobre 2022, avoir démantelé à Ouagadougou, trois réseaux de présumés malfrats au nombre de 18, en majorité des récidivistes. Ces derniers s’adonnaient à des infractions, notamment les vols à main armée, les vols avec effraction, la commercialisation et la consommation de stupéfiants dans la ville de Ouagadougou et ses environnants et les arnaques via les téléphonies mobiles.
Dans sa mission de lutte contre l’insécurité urbaine, la Police nationale indique avoir démantelé trois réseaux de présumés délinquants. Selon le service de Communication de la Police, ce sont au total 18 présumés malfrats, en majorité des récidivistes, qui ont été appréhendés par le Service Régional de la Police Judiciaire du Centre (SRPJ-C).
Ces individus procédaient à «des vols à main armée, les vols avec effraction, la commercialisation et la consommation de stupéfiants dans la ville de Ouagadougou et ses environnants et les arnaques via les téléphonies mobiles», informe le document de la Police.
«Les deux premiers groupes attaquaient les lieux de commerce et les usagers de la voie publique qui se retrouvaient le plus souvent seuls dans les zones moins éclairées et peu fréquentées la nuit», poursuit la note qui explique que les bandits évoluaient sur des engins souvent non immatriculés ou immatriculés au nom de quelqu’un d’autre à son insu.
Ils prenaient pour cible «les personnes et les lieux de commerce», selon la Police, et ils opéraient sur les voies publiques et même dans les domiciles où ils s’introduisaient par effraction. «Ils s’emparaient des objets de valeur et n’hésitaient pas à faire usage de la violence pour parvenir à leurs fins», fait savoir la note de la Police.
«Les engins volés étaient garés dans des parkings le temps de trouver un preneur. L’un des groupes, avec la complicité de certains bagagistes de sociétés de transport, réussissaient à convoyer leur butin dans un pays voisin pour y être écoulé et, en retour, profitait renforcer leur arsenal avant de regagner Ouagadougou», peut-on lire dans le communiqué.
Le troisième et dernier groupe formé d’un binôme «arnaquait» les citoyens. «Pour ce faire, l’un d’eux, ex-agent contractuel à Orange fibre Burkina, se chargeait d’identifier les puces téléphoniques aux noms de personnes ayant été victimes de vol ou de perte de leurs cartes nationales d’identité burkinabè. Le binôme, une fois les puces à leur disposition, circulait en ville pour relever les numéros de téléphone et les noms de propriétaires des ateliers de coiffure, de soudure, de couture, des boutiques de vente de motocyclettes, etc.», détaille le document du service de Communication de la Police.
Par la suite, les malfrats, se faisant passer pour des douaniers en service à Bittou, ville frontière avec le Togo et le Ghana, contactaient leurs victimes.
«Ils les mettaient en confiance par des manœuvres dont eux seuls ont le secret et leur proposaient alors de les aider à acquérir du matériel de vente aux enchères qui serait en cours à la Douane. Une fois que la victime manifeste son intérêt, le montant à payer lui est communiqué ainsi que le contact d’un supposé caissier qui doit recevoir l’argent. Dès que l’argent est encaissé, ils maintiennent la communication avec les victimes pendant un moment, juste le temps de leur soutirer encore quelques sous, avant de rompre tout contact avec celles-ci en prenant soin de détruire les puces utilisées», détaille le communiqué.
La Police informe, par ailleurs, de la saisie de plusieurs objets au cours de l’interpellation des bandits, citant «des pistolets automatiques, des chargeurs et des minutions, des armes blanches, des motos, des téléphones portables, une importante quantité de drogue et divers autres objets».
«La Police nationale réitère ses remerciements à tous les citoyens pour leur collaboration qui a permis d’atteindre ces résultats. Par ailleurs, elle invite les populations à toujours poursuivre dans la même dynamique tout en dénonçant les cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010», conclut le communiqué de la Police nationale.
Par Wakat Séra