Des films seront projetés sur six sites dans les quartiers périphériques de Ouagadougou à l’occasion de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), ont annoncé les responsables du Cinéma Numérique Ambulant (CNA), face à la presse, ce lundi 24 février 2025. Il s’agit de Saaba, Kossodo, Tampouy, Pazani, Bassinko et Pissy.
Dans le cadre de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) dont le clap de l’ouverture officielle a été donné samedi dernier, le Cinéma Numérique Ambulant (CNA), compte jouer sa partition comme l’association le fait il y a maintenant dix ans. Ce lundi 24 février 2025, les responsables du regroupement qui veut à travers les films faire de la culture un vecteur de cohésion sociale, de paix et de développement durable, ont annoncé, que leur structure va se déployer sur six sites et dans des quartiers périphériques de la capitale burkinabè.
Pour cette année, le CNA a initié « FESPACO Hors les Murs » pour rendre encore plus accessible le cinéma aux populations de l’intérieur du pays et également dans les quartiers périphériques. « Cette opération a vu son lancement le 15 février dernier à Yako avant même cette semaine du Fespaco et il y a eu dix projections dans les villes de l’intérieur du Burkina », a déclaré le coordonnateur du CNA, Wend-Lassida Ouédraogo, soulignant que ça fait la dixième fois que leur association regroupant 11 pays est présent à la biennale du cinéma africain et à chaque fois, « essaie d’apporter (sa) touche à l’aspect populaire de la fête ».
Selon M. Ouédraogo, actuellement, ils ont six écrans, c’est-à-dire six sites de projections dans la ville de Ouagadougou. Il y a leur quartier général, la Maison de la Musique Reemdoogo à Gounghin, le quartier Saaba où ils seront établis à Ciné-Parc Académie et à Tampouy, ils seront à l’espace Goulyam. Dans le quartier Bassinko, le CNA sera installé à Bassinko-Marché, à Kossodo, à la Cité universitaire et enfin à Pazani pour communiquer avec les déplacés internes. « Au programme, nous avons des classiques du cinéma africain et également des épisodes de la série Vis-à-Vis. Également, nous aurons des films de sensibilisation de l’UNICEF pour nous rappeler les droits des enfants et la protection de la mère et de l’enfant », a-t-il fait savoir.

Il a signifié que les thèmes lors de ces projections seront transversaux, mais un accent particulier sera mis sur les messages de sensibilisation sur les droits des enfants et la santé maternelle des enfants.
M. Ouédraogo a aussi indiqué qu’il y a des activités de formation qu’ils ont initiées dans le cadre des activités du « FESPACO sukabè ». « Il y a un axe que nous développons pour apprendre aux enfants comment raconter des histoires. Il y a un atelier qui est organisé du 25 au 27 du côté du CENASA et également un master class qui est en train de se mettre en place ici à l’espace enfants (à Gounghin) sur la réalisation des films. Nous avons à partir de demain deux ateliers parallèles, un en animation à la prise de vue et l’autre en cinéma d’animation qui va concerner une soixantaine d’enfants. Donc, 30 enfants pour chaque atelier », a précisé Wend-Lassida Ouédraogo, soulignant que ces activités sont conçues pour éveiller la curiosité des jeunes, pour les inviter à explorer le monde du cinéma et leur offrir des outils créatifs pour exprimer leurs idées.
Depuis le Fespaco 2009, à chaque édition, le CNA et son partenaire Africalia organise une soirée spéciale de projection dénommée « AFRICLIA » où la structure se déporte très souvent au village. « Pour cette année, cette soirée s’organise avec la Fédération du Cartel et la Plateforme culturelle du Burkina Faso, le mercredi 26 février à partir de 18h30 au quartier Ouidi, non loin de l’école communale, sur le site du Festival des Identités Culturelles (Festic) », a annoncé le conférencier principal qui a rappelé que le CNA a, entre autres, objectifs d’accroître le niveau de connaissance du cinéma africain en milieu rural dans les pays couverts par le regroupement.
Les conférenciers ont laissé entendre qu’ils sont « reconnaissants » de voir que les autorités se sont saisies de la question des identités culturelles comme thème central de cette 29e édition Fespaco. « C’est pour nous une reconnaissance, un sentiment de fierté, de voir cette question à l’honneur parce que les identités, c’est quelque chose qui nous a longtemps préoccupé », a déclaré Stéphanie Dongmo.
Par Bernard BOUGOUM