Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d’Expression démocratique (CED), un mouvement de la société civile burkinabè, a appelé ses militants à « bloquer toutes les routes dans les arrondissements » de Ouagadougou, le 21 octobre 2017 si l’accès de la Place de la Nation leur reste interdit pour leur meeting. Il était face à la presse ce lundi 16 octobre 2017.
Le premier responsable du CED affirme qu’il tiendra son meeting le 21 octobre à la Place de la Nation (Centre-ville) comme prévu, même sans autorisation. « Nous n’avons plus besoin d’autorisation pour manifester », a dit M. Zaïda pour qui cela a été « signifié à la mairie, à l’Etat-major et à la police ».
« Le 21 octobre, si nous venons trouver que la Place de la Nation est occupée par la gendarmerie ou la police, vous-vous rabattez tous chez le Moogho Naba et bloquez toutes les routes dans les arrondissements », s’est adressé Pascal Zaïda à la population qui épouse sa cause.
Entrant « dans résistance totale pour la liberté », la manifestation du CED initialement prévue se tenir uniquement à Ouagadougou, sera étendue « dans toutes les 45 provinces du Burkina », selon les organisateurs qui donnent comme consigne à leur militants : de « ne pas perpétrer des casses, ne pas brûler ni insulter ».
Vidéo de 4mn10s de la conférence de presse du CED ce lundi 16 octobre 2017 à Ran Hôtel Somkièta dans le Centre-ville de Ouagadougou
Le coordonnateur du Cadre d’Expression démocratique a souhaité rencontrer dès ce mardi 17 octobre 2017, les autorités du pays, notamment chez le « Moogho Naba, Wogdog Naba, le MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès), CFOP (Chef de file de l’opposition politique), la CODER (Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale), chez les protestants, musulmans, le cardinal, et Jean-Baptiste Ouédroago (ex-président burkinabè) pour leur dire que le pays est mal géré ».
Nous rentrons dans une résistance totale pour notre liberté. Et le 21 octobre la manifestation se fera dans toutes les 45 provinces. Le consignes sont claires : on ne casse pas, on ne brûle pas, on n’insulte pas. On va leur montrer comment on gère un pays.
Dès demain nous allons rencontrer toutes les autorités : Moogho Naba, Wogdog Naba, le MPP, CFOP, CODER, chez les protestants, musulmans, chez le cardinal, chez Jean-Baptiste Ouédroago pour leur dire que le pays est mal géré.
« Notre liberté ne peut pas être confisquée par deux personnes », a indiqué Pascal Zaïda qui indexe le ministre burkinabè de la Sécurité Simon Compaoré et Abdoulaye Mossé membre du parti au pouvoir « qui veulent (lui) tenir tête ».
Le CED qui a déposé une demande d’autorisation pour manifester le 21 octobre 2017 à la Place de la Nation, a vu sa requête rejetée. Il avait indiqué lors d’une de ses conférences de presse que si les autorités à quelques jours du rassemblement lui refusent encore la Place de la Nation, il allait appeler ses camarades à descendre dans les rues.
Par Daouda ZONGO