Le Gambien Ousman Sonko a été condamné, le mercredi 15 mai 2024, en Suisse, à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité sous le régime du président Yahya Jammeh.
La justice Suisse a incriminé, le mercredi 15 mai 2024, l’ancien ministre de l’Intérieur de la Gambie, Ousman Sonko pour des faits de crimes contre l’humanité. Un verdict du Tribunal pénal fédéral (TPF) et faisant rappel à des exactions commises sous l’ex-chef d’État gambien, Yahya Jammeh.
«Ousman Sonko est condamné à une peine privative de liberté de 20 ans», a déclaré, dans sa lecture de verdict, la greffière de la juridiction fédérale.
Cependant, le Ministère public de la Confédération avait requis, à l’égard de l’accusé Sonko, la détention à vie.
La Cour des affaires pénales de Bellinzone (TI), dans ses explications, a estimé que les assassinats, les séquestrations et les tortures retenus contre l’ancien ministre s’inscrivaient dans un contexte d’attaques systématiques contre la population civile et relevaient donc des crimes contre l’humanité. En revanche, elle a abandonné les accusations de viol.
Pour rappel, les faits reprochés à Ousman Sonko se sont déroulés entre janvier 2000 et septembre 2016, dates auxquelles il a été ministre de l’Intérieur de la Gambie. L’accusé les aurait commis avec un groupe composé de l’ancien président Yahya Jammeh ainsi que des responsables des forces de sécurité et des services pénitentiaires, contre des opposants au régime ainsi que leurs proches.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)