Il s’est ouvert ce samedi 29 juillet 2017, le quatrième congrès ordinaire du Parti pour la Renaissance nationale(Paren), sous la présidence de son fondateur, le professeur Laurent Bado. On notait par contre, l’absence de celui qui est actuellement le président du parti, Tahirou Barry, et dont le mandat serait arrivé à terme depuis 2015.
Le quatrième congrès ordinaire du Parti pour la Renaissance nationale (Paren) s’est ouvert en l’absence de celui qui se considérait jusque là comme son président, Tahirou Barry.
C’est le fondateur du parti, Laurent Bado qui a présidé la cérémonie d’ouverture qui a du reste été perturbée. En effet, des militants présents dans la salle ont exigé la présence du Bureau exécutif national et le président en exercice avant la tenue du congrès. Les éléments des Forces de sécurité sont intervenus pour faire sortir les «perturbateurs» de la salle.
Saisissant l’occasion, Laurent Bado a fait savoir que le mandat de Tahirou Barry a expiré depuis 2015. «Pour avoir été élu le 27 juin 2010, son mandat se terminait le 27 juin 2015. Date au-delà de laquelle, son investiture est périmée en droit. Pourtant il a fait le droit, il a même eu la chance que je l’ai enseigné dans cette discipline», a affirmé Laurent Bado. Celui-ci a ajouté que Tahirou Barry a voulu l’écarter du parti depuis 2014. «Barry a essayé de m’envoyer à la retraite politique. Et il a utilisé la carotte et le bâton. Mon petit veut me mettre à la retraite? Sachez-le, M. Barry a voulu m’éliminer totalement», a révélé le fondateur du Paren.
Laurent Bado dit avoir proposé Tahirou Barry dans le gouvernement dans le souci de lui donner encore une seconde chance, mais hélas, il a soif, selon lui, du pouvoir. «Le type il n’est pas normal, il aime le pouvoir et cela est perceptible même dans sa façon de marcher», a affirmé M. Bado.
Par ce congrès, le fondateur du Paren affirme qu’ils vont retirer le parti des mains de son prédateur qui n’est autre que Tahirou Barry. «Nous voulons par ce congrès, arracher et retirer notre bateau des mains de son prédateur. Le Monsieur est un pirate on va le lui retirer et il ira se plaindre devant qui de droit», a-t-il martelé.
Sur le statut de fondateur du parti, les militants ont rendu publique une motion datant du 2 juillet 2006 et qui fait ressortir certains « privilèges » comme: participer aux réunions de toutes les instances dirigeantes du parti selon sa disponibilité; réformer toutes les décisions des instances dirigeantes; proposer de nouveaux responsables du parti au Congrès; convoquer un Congrès extraordinaire si la situation l’exige.
Des représentants de partis dont le président de l’Union pour Progrès et le Changement (UPC), Zéphirin Diabré et Pascal Benon du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ont assisté à l’ouverture du congrès du PAREN.
Par Boureima DEMBELE
Intégralité de la motion
Motion n°1,
Sur le statut du Président Fondateur du parti
Considérant que le président Laurent Bado est le fondateur du parti (Le PA.RE.N.), concepteur de sa doctrine et de son programme de gouvernement ;
Considérant que le peuple a perçu le message du parti à travers sa personne ;
Considérant que celui-ci a décidé librement de confier le parti à une nouvelle équipe dirigeante en prévision de sa retraite et pour favoriser le jeu de l’alternance au sein du parti ;
Le Congrès décide de conférer au Président sortant le titre de Père du parti, et qu’à ce titre, il dispose d’un certain nombre de privilèges tels que :
-participer aux réunions de toutes les instances du parti, selon sa disponibilité ;
-réformer toute décision des instances dirigeantes, pour proposer de nouveaux responsables du parti au Congrès, convoquer un Congrès extraordinaire si la situation l’exige.
Ouagadougou le 2 juillet 2006
Les participants
