Pascal Zaïda, coordonnateur national du Cadre d’Expression Démocratique (CED), une organisation de la société civile (OSC) burkinabè, a affirmé mercredi 12 juillet à Ouagadougou, que la loi sur « le partenariat public-privé (PPP) est un danger pour le Burkina », face à la presse.
« Le PPP version actuelle (…) est un danger pour le Burkina », a soutenu M. Zaïda pour qui cela est « tout sauf la transparence, une porte ouverte pour la corruption, le blanchissement d’argent ».
Selon le coordonnateur du CED, cette loi a été adoptée dans le but de « récompenser (les) principaux soutiens et militants (du Mouvement du Peuple pour le Progrès) et préparer les campagnes électorales pour les législatives et la présidentielle de 2020 ».
Poursuivant, Pascal Zaïda qui note « qu’aucune infrastructure sérieuse ne peut être réalisée en six mois » comme indiqué, affirme que « le PPP devrait s’appliquer aux infrastructures routières ou usine et non pas aux hôpitaux, dispensaires, écoles, cités universitaires ».
Pour le CED, les « syndicats, partis politiques, OSC doivent avoir leur mot à dire tant dans la conception, la mise en œuvre des projets, que dans le contrôle de leur exécution (vu que) la nature du PPP consiste à endetter l’Etat sur une grande échelle et sur une longue période ».
Le 3 juillet dernier l’Assemblée nationale a adopté une loi portant allègement du partenariat public-privé. Un texte qui a été voté sans la présence des députés de l’opposition qui l’ont rejeté dès son introduction à l’hémicycle.
Daouda ZONGO