Six des dix-huit ministres du gouvernement péruvien, dont celui de l’Intérieur, ont annoncé leurs démissions, lundi, à la suite d’une enquête contre la présidente, Dina Boluarte, pour des faits présumés d’enrichissement illicite liés à des montres Rolex, informent des médias, le mardi 2 avril 2024.
Les déboires judiciaires de la présidente, Dina Boluarte, pointée du doigt pour des faits présumés d’enrichissement illicite liés à des montres Rolex qu’elle est soupçonnée de posséder, ont provoqué, un départ de six sur huit de ses ministres. Au fil des heures, les démissions se sont donc succédé.
Selon des médias, c’est le ministre de l’Intérieur qui a ouvert le ban. « Je pars parce que je lui ai demandé et Mme (la présidente Dina Boluarte, NDLR) a accepté », a ainsi déclaré Victor Torres à la sortie du palais présidentiel et du Conseil des ministres.
En poste depuis le 21 novembre, il a évoqué des « problèmes familiaux ». Cinq autres ministres ont, par la suite, suivi son exemple sans se justifier : ceux de l’Education, de la Femme, du Développement agraire, de la Production et enfin du Commerce extérieur.
Mais, suite à cette saignée au sein de l’Exécutif péruvien, Dina Boluarte n’a pas perdu de temps. En pleine nuit, la présidente a fait prêter serment aux six nouveaux ministres nommés en remplacement, selon les médias locaux qui ont précisé que le premier à prêter serment a été Walter Ortiz, un général de la police à la retraite, qui a hérité du portefeuille de ministre de l’Intérieur.
Cette vague de démissions est survenue à l’avant-veille du vote d’investiture, mercredi dernier par le Parlement, du nouveau Premier ministre Gustavo Adrianzen et de son gouvernement. Gustavo Adrianzen remplaçant lui-même Alberto Otarola, visé par une enquête pour trafic d’influence.
Par Wakat Séra
