Vers 8H45 (GMT) ce lundi 8 mai, l’opposant Ablassé Ouédraogo, un des hommes politiques qui a été au devant des marches contre la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè, dont la révision devait permettre à l’ex-président Blaise Compaoré de se représenter pour un cinquième mandat présidentiel, a fait son entrée dans la salle d’audience à Ouagadougou où se tient le procès des ex-ministres accusés de « complicité d’homicide volontaire » et « complicité de coups et blessures volontaires ».
A la suspension de l’audience vers 10H05 (GMT), M. Ouédraogo s’est déplacé des bancs de l’assistance pour des poignets de mains avec des accusés. Des poignets de mains, des accolades, des échanges de sourire, sont entre autres, les faits qui ont marqué ce moment de convivialité entre cet homme politique et ces accusés qui a durée une trentaine de minutes.
Un début de conversation entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Compaoré et Ablassé Ouédraogo.
Après les poignets de mains, accolades et conversations, le président du parti « Le Faso autrement » et membre de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), Ablassé Ouédraogo a quitté la salle d’audience. Cet homme politique burkinabè qui a été approché par des journalistes, n’a pas voulu s’exprimer.
A noter que la coalition à laquelle appartient M. Ouédraogo mène depuis un certain temps des activités en vue d’une « bonne et véritable réconciliation ». Plusieurs rencontres ont été tenues tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur par les membres de la CODER.
Daouda ZONGO