Le commandement de la Police municipale de Ouagadougou a changé officiellement de main ce vendredi 19 février 2021. La passation de service entre l’inspecteur de Police municipale Paulin Kaboré, directeur général entrant et l’inspecteur Sylvestre N’Do, directeur général sortant a eu lieu ce jour devant les autorités municipales de la capitale burkinabè, notamment le maire de Ouagadougou, Roland Armand Pierre Béouindé, patron de la cérémonie.
« Agents, assistants, contrôleurs, cadres, vous reconnaîtrez désormais pour directeur général, l’inspecteur de Police municipale Paulin Kaboré et vous lui obéirez à tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service et l’application des règlements en matière de police générale et spéciale du maire de la commune de Ouagadougou », a déclaré le maire Armand Béouidé avant de remettre le flambeau au nouveau patron policiers municipaux de la capitale burkinabè.
Par cet acte, les policiers municipaux affectueusement appelés « les enfants de Simon », du nom de l’ex-maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, ont un nouveau patron. En effet, l’inspecteur de Police municipale Paulin Kaboré, a pris les rênes du corps ce jour en remplacement de l’inspecteur de Sylvestre N’Do qui dirigeait l’institution de Police municipale depuis le 15 septembre 2017 jusqu’à ce jour.
Le maire de Ouagadougou Armand Béouindé remettant le flambeau à l’inspecteur Paulin Kaboré
Les attentes de la commune aux « plans organisationnel et disciplinaire, celles des populations au plan sécuritaire, sont énormes et à la mesure des difficultés et des angoisses vécues au quotidien. C’est dire que votre nomination et celle de votre adjoint suscitent pour les Ouagalais, un grand espoir », a signifié le maire central dans son speech, insistant sur la discipline que le corps de la Police municipale doit mettre au coeur de son action afin de faire en sorte que la structure qui est souvent pointée du doigt pour sa mauvaise image regagne entièrement la confiance des populations.
Le DG entrant des Policiers municipaux, l’inspecteur Paulin Kaboré dit placer son mandat sous le signe de « la sécurité urbaine ». « Nous avons plein de défis à relever car déjà Ouagadougou s’agrandit rapidement et avec le projet du Grand Ouaga qui vient d’être ajouté à notre tâche, nous devons redoubler d’efforts pour que les Ouagalais vivent dans la quiétude », a indiqué M. Kaboré. « Lorsque nous parlons de quiétude, nous avons des défis (dont) la circulation routière, la tranquillité publique et la salubrité publique à relever », a-t-il ajouté.
Placée sous le thème : « Sécurité urbaine : enjeux et défis pour la Police municipale dans le Grand Ouaga », cette cérémonie a été marquée par une revue des troupes, des discours solennels, la passation de service proprement dite, les félicitations, les photos de famille et des remises de cadeau.
L’inspecteur Kaboré aura pour mission de renforcer la sécurité urbaine dans le grand défi du Grand Ouaga et surtout rapprocher davantage la Police municipale des administrés de la ville de Ouagadougou.
« Je pars avec le sentiment du devoir accompli », a laissé entendre l’inspecteur de Police municipale, le directeur général sortant, Sylvestre N’Do. « De nos jours la direction générale de la Police municipale de Ouagadougou compte cinq directions, 40 services et 150 sections toutes fonctionnelles. L’effectif de la Police municipale passe de 453 à 888 agents tout grade confondu », s’est réjoui M. N’Do qui a fait savoir qu’à l’arrivée du maire Armand Béouindé à la tête de l’exécutif municipal, « Ouagadougou comptait 453 policiers municipaux pour environ 2 453 000 habitants ».
« Le ratio police-population donnait un policier pour 5 415 habitants Km2. De nos jours, ce ratio s’est nettement amélioré », selon Sylvestre N’Do qui a noté que dans le domaine de la prévention, la communication occupe une place de choix dans les actions de la Police municipale. « C’est dans ce sens que nous avons mis en place des plateformes de communication afin de permettre à la Police municipale de se rapprocher de la population », a-t-il dit, faisant observer que son corps peut à tout moment compter sur son expertise et son expérience car « la fin d’un mandat n’est pas la fin d’un combat ».
Par Bernard BOUGOUM