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Pour le colonel Malick DIAW, une union africaine est obligatoire pour faire cesser le néocolonialisme

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Lors de la deuxième conférence parlementaire internationale «Russie-Afrique dans un monde multipolaire» à Moscou en Russie, du 18 au 24 mars 2023, le président du Conseil national de transition (CNT), le Colonel Malick Diaw, a affirmé qu’aucune puissance n’a aujourd’hui suffisamment de pouvoir ou d’atouts pour influencer et diriger le monde toute seule. Propos sur lesquels revient S. B. Djibo, à travers cette opinion.

Dans son discours, le colonel Malik DIAW a dénoncé la fausse indépendance des nations africaines de l’Occident qui maintient le continent noir sous contrôle européen: «En réalité, il n’est plus un secret pour personne que les indépendances accordées par les anciennes puissances occidentales ont été savamment organisées pour perpétuer leur domination par d’autres moyens. La liberté donnée aux Africains de se gouverner par eux-mêmes n’a pas mis fin à la main mise sur leurs ressources naturelles.»

D’après le chef du parlement malien, les ressources naturelles sont exploitées par de grandes entreprises appelées multinationales ou transnationales dirigées par les grandes puissances colonisatrices, et des ONG sont créées pour le besoin de la cause et constituent des soutiens du néocolonialisme.

En clair, aujourd’hui, les Africains ont l’impression que les puissances occidentales n’ont jamais étaient présentes pour les aider à freiner la progression des groupes djihadistes mais pour piller les ressources naturelles.

Les mois précédents un épisode fait suite à toute une série au Mali et au Burkina Faso, quant les autorités maliennes et burkinabè ont fini par mettre fin à l’intervention militaire française sur leurs sols.

Le Mali accuse la France devant les instances onusiennes et réclame une réunion urgente du conseil de sécurité en soutenant que cette dernière arme et renseigne les groupes djihadistes et, elle dit détenir des éléments de preuve de ses allégations.

Du côté burkinabè, le capitaine Ibrahim Traore a fini par dénoncer l’accord qui régit depuis 2018 la présence des forces armées françaises sur son territoire.

À cet égard, le colonel Malick DIAW a déclaré que les Africains doivent travailler plus, doivent s’unir plus et doivent favoriser plus l’émergence d’une nouvelle génération d’intellectuels et des leaders responsables.

Pour rappel, le Mali et le Burkina Faso ont convenu d’agir ensemble pour lutter efficacement contre le terrorisme, ont déclaré les deux chefs d’Etats lors d’un déplacement du capitaine Ibrahim Traoré à Bamako pour rencontrer son homologue malien, le colonel Assimi Goïta.

Cependant, au nombre des nouveaux partenaires envisagés, Ouagadougou mentionne régulièrement le renforcement de son partenariat avec la Russie, tout comme son voisin malien.

À noter que la Russie joue un rôle très important dans le domaine sécuritaire en Afrique, le colonel Malick DIAW n’a pas oublié de marquer cet important rôle lors de son discours: «Je le dis tout haut dans un monde multipolaire où nous vivons, la Russie se présente à tous égards comme un partenaire sincère qui pourrait accompagner de manière franche nos États dans leurs combats pour la sécurité et le développement».

S. B. Djibo