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Premier ministre Tambèla: « Le révolutionnaire, c’est celui qui sait ce qu’il veut et le chemin à prendre pour y arriver »

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En marge de la traditionnelle montée des couleurs à la Primature, ce jeudi 03 octobre 2024, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a reçu en audience les élèves de l’École de l’amitié de Toma, accompagnés par Dr Awa 2ᵉ Jumelle Tiendrébéogo/Sawadogo, Secrétaire permanente de la promotion des langues nationales. A cette occasion, il a rappelé l’importance de l’identité culturelle dans l’éducation des enfants.

Les élèves de l’École de l’amitié de Toma ont joué leur partition à la traditionnelle cérémonie de montée des couleurs de la Primature en entonnant l’hymne national du Burkina Faso en langue San.

Séduit par cette prestation, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a tenu à les recevoir pour leur prodiguer des conseils.

Après avoir salué cette initiative, il a insisté sur la nécessité pour eux de connaître et de valoriser l’histoire et la culture du Burkina Faso.

Pour Dr Kyélem de Tambèla, la méconnaissance de ses propres racines conduit à une indifférence vis-à-vis de sa culture.

« Quand tu connais ton histoire et ta culture, tu ne veux pas avoir d’autres cultures. Mais quand tu ne connais rien de ton histoire, ça te laisse indifférent », a-t-il déclaré.

Le Chef du Gouvernement a également rappelé l’importance de l’identité culturelle dans l’éducation des enfants, indiquant que l’introduction du Faso Dan Fani comme tenue scolaire vise à renforcer cette identité.

« Il est essentiel que les parents comprennent que c’est une question d’identité, et que cela n’a pas de prix », a-t-il insisté.

Cette démarche, selon lui, doit permettre aux jeunes générations de mieux comprendre d’où elles viennent, où elles se trouvent, et vers où elles veulent aller.

Pour le Premier ministre, l’unité nationale et la préservation des valeurs culturelles passent par la promotion des langues locales et la connaissance de l’histoire du pays.

Il a par ailleurs insisté sur l’importance de l’engagement citoyen et de la mise en avant de l’intérêt collectif.

« Le révolutionnaire, c’est celui qui sait ce qu’il veut et le chemin à prendre pour y arriver. J’invite chaque Burkinabè à mettre de côté ses intérêts personnels pour faire triompher le pays », a-t-il déclaré.

Selon la cheffe de la délégation, Dr Awa 2e Jumelle Tiendrébéogo/Sawadogo, par ailleurs Secrétaire permanente de la promotion des langues nationales, l’apprentissage des langues locales est importante, car beaucoup de Burkinabè, et en particulier les élèves et étudiants, récitent l’hymne national sans en comprendre véritablement le sens.

Selon elle, ce chant patriotique, porteur de l’histoire et des valeurs du Burkina Faso, mérite d’être enseigné dans les langues locales, afin que chacun puisse s’en imprégner pleinement.

« Mon parcours m’a fait comprendre que les Burkinabè, en général, apprennent l’hymne national sans rien comprendre. Pourtant, ce chant nous enseigne l’histoire du pays et nous engage en même temps. C’est pourquoi, j’ai demandé à mes supérieurs d’accepter que nous l’apprenions dans nos langues nationales, et depuis lors, les mentalités commencent à changer », a-t-elle confié.

A l’entendre, cette initiative vise à renforcer l’attachement des jeunes générations à leur identité culturelle et nationale.

DCRP/Primature