Interrogé sur un possible départ du Burkina Faso de la force conjointe G5 Sahel, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a répondu, lors du grand entretien diffusé, le vendredi 3 février 2023 sur la chaîne nationale, qu’ «une analyse se fera sur le G5 et on va décider».
Le Burkina Faso va-t-il aussi quitter la force conjointe G5 Sahel, à l’image de son voisin le Mali? A cette question, le capitaine Ibrahim Traoré avoue, lors de son grand entretien avec les journalistes, ne pas «avoir une grande maîtrise de cette organisation».
Il s’est interrogé sur les résultats qui étaient attendus de la force conjointe depuis sa création et si ceux-ci ont été atteints. «Il faudrait qu’on fasse d’abord une analyse à l’interne sur ce que le G5 nous permet d’acquérir», a-t-il déclaré avant d’indiquer qu’une analyse «se fera et qu’(ils) décideront».
Du reste, le président de la Transition a confié que ce qui est le plus important pour le Burkina «c’est la coopération bilatérale», au regard de son contexte «particulier» avec ses six pays limitrophes. «Cela exige qu’on se batte sur plusieurs fronts», a-t-il déclaré.
Le G5 Sahel est une initiative commune entre le Burkina Faso, le Mali, le Tchad, la Mauritanie et le Niger, qui ont décidé d’unifier leurs forces pour venir à bout de l’hydre terroriste dans leur espace. Mais le Mali, sous la houlette de ses nouvelles autorités de la Transition s’est retiré de l’organisation en mai 2022. Ce qui a affaibli davantage cette force conjointe qui avait du mal à prendre son envol, faute, notamment de financement.
Par Siaka CISSE