Accueil A la une Présidentielle 2020: des partis d’opposition burkinabè en alliance contre Roch Kaboré

Présidentielle 2020: des partis d’opposition burkinabè en alliance contre Roch Kaboré

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Le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré a entamé des pourparlers avec des partis de l’opposition pour sceller une alliance entre eux en vue de fédérer leurs efforts pour une victoire à l’élection présidentielle de 2020. Ce jeudi 30 juillet 2020, il a été chez Kadré Désiré Ouédraogo, candidat soutenu par le parti Agir Ensemble pour le Burkina, avec qui ils ont parlé de la coalition que l’opposition souhaiterait mettre en place pour empêcher, par les urnes, le président Roch Kaboré de briguer un deuxième mandat, au cas où il y aura un second tour.

Le 22 novembre 2020, les Burkinabè iront dans les différents bureaux de vote pour élire leur président pour les cinq ans à venir. Ainsi plusieurs candidats se sont déjà déclarés pour conquérir le fauteuil de Kosyam qui est actuellement occupé par Roch Kaboré, lui-même candidat à sa propre succession sous la bannière de son parti le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Les candidats déclarés sont, entre autres, Roch Kaboré du MPP, Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Yacouba Isaac Zida du Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS), Kadré Désiré Ouédraogo Agir Ensemble pour le Burkina, Eddie Komboïgo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Tahirou Barry Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), Abdoulaye Soma du Soleil d’Avenir et Abdounasira Sanfo candidat indépendant.

Pour cette élection présidentielle, trois camps se dessinent pour le moment. Il s’agit des partis de la mouvance présidentielle, soutenant la candidature de Roch Kaboré, les partis de l’opposition qui veulent signer, dans les jours à venir, une alliance, au cas où il y aurait un second tour et le camp de ceux qui ne souhaitent même pas que les élections se tiennent à la date prévue.

« Nous sommes tous de l’opposition et dans ce sens, nous travaillons à offrir au Burkina Faso, de nouvelles perspectives, de nouveaux dirigeants pour la paix et la stabilité dans notre pays », a dit Kadré Désiré Ouédraogo au sortir de son entrevu avec le leader de l’opposition. Il s’est « réjoui de cette perspective de mettre (leurs) efforts en commun pour que (leur) travail puisse être efficace ».

Selon Zéphirin Diabré, « au regard de la configuration de la scène politique et surtout du calibre des hommes et femmes engagés dans cette bataille, il y aura 2nd tour » et il faut s’y préparer.

Le premier vice-président du CDP affirmait lors d’une conférence de presse le mercredi 29 juillet 2020 qu’aujourd’hui, il est difficile pour un seul parti de gérer le pouvoir au Burkina. Et cela la classe politique burkinabè semble partager cet avis.

Après les élections présidentielle et législatives de 2015, le parti de Roch Kaboré, n’ayant pas obtenu la majorité absolue, est allé en alliance avec d’autres partis pour gouverner. Cette alliance « s’avérait nécessaire afin d’assurer une majorité parlementaire pour offrir à notre pays des institutions stables et respecter le jeu de la démocratie », a signifié Me Bénéwendé Sankara de l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), parti de la majorité présidentielle, qui apporte une fois de plus son soutien à Roch Kaboré pour l’élection à venir.

Par Daouda ZONGO