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Présidentielle 2020: Tahirou Barry pour «un Burkinabè nouveau et conscient de sa mission patriotique»

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Tahirou Barry, candidat à la présidentielle burkinabè

Le candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), à la présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina, Tahirou Barry, dans son projet de société, veut créer « un Burkinabè nouveau et conscient de sa mission patriotique ». L’ex-ministre burkinabè de la Culture a bâti son programme autour de deux grands axes stratégiques pour relever le défi du changement et du développement durable au Faso.

Le Burkina Faso est aujourd’hui au bord de « l’effondrement ». « La nation burkinabè n’est plus qu’une société sans repères qui a cessé brutalement de rêver. Le mal est profond: misère profonde des masses avec 40 Burkinabè sur 100 vivants en dessous du seuil de pauvreté, fossé croissant entre riches et pauvres avec une concentration des couches misérables en milieu rural, maladies et épidémies cruelles, 171è rang sur 174 pays, plus de deux millions de personnes rongées chaque année par la faim, implosion de la cohésion sociale et conflits intercommunautaires fréquents, terroristes meurtriers, négation flagrante et mépris des valeurs humaines et morales, etc », a d’abord contextualisé Tahirou Barry.

Tahirou Barry, le candidat de la « rupture »

Le candidat du MCR pense qu’« aujourd’hui, la classe dirigeante actuelle qui avait hérité d’une société post insurrectionnelle avec ses fortes aspirations, a fini par mettre à nu toute sa sécheresse en matière d’imaginations pour sortir (le) Faso du gouffre dans lequel il s’enfonce chaque jour davantage ». Et, donc, pour lui, « il faut une thérapie de choc pour opérer le nécessaire changement si (la) nation veut survivre dans un environnement devenu complexe et impitoyable ».

Après avoir été exclus du Parti pour la Renaissance nationale (Paren), parti fondé par le professeur Laurent Bado, Tahirou Barry et d’autres militants dont Carlos Toé son binôme, ont créé fin janvier 2019, le MCR dans le but de prôner « la rupture » dans la gestion des affaires publiques. C’est d’ailleurs pourquoi Tahirou Barry dans son projet de société consigné sur une trentaine de pages, annonce « reconstruire un Etat puissant qui repose sur des valeurs de solidarité, de justice et de cohésion sociale, gage d’une gouvernance vertueuse et d’un développement durable ».

Pour arriver à amorcer un véritable développement au Burkina Faso dans les domaines socio-économiques, le candidat du MCR informe que son programme se fonde sur deux grands axes stratégiques pour relever le défi du changement et du développement durable. Ainsi, dans l’axe 1, M. Barry, 45 ans, l’un des plus jeunes candidats de cette élection présidentielle, entend « refonder les institutions et moderniser l’Administration ». Dans l’axe 2, il compte « transformer le système éducatif afin de créer un Burkinabè nouveau et conscient de sa mission patriotique ».

L’approche de Barry pour vaincre l’hydre terroriste et le banditisme

En ce qui concerne la question cruciale qui préoccupe tous les Burkinabè à l’heure actuelle, à savoir la question sécuritaire, l’ex-ministre de la Culture sous le gouvernement Paul Thiéba Kaba qui a démissionné le 27 octobre 2017, car « déçu » de l’action de l’exécutif, estime qu’il faut une armée et une sécurité du peuple au service exclusif du peuple. « L’armée sera républicaine, motivée, soudée et équipée », lit-on dans son document.

« Nous proposons de modifier la loi de programmation militaire avec affectation d’un budget de mille (1 000) milliards pour une période de trois ans qui permettra aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de se doter de moyens pour assurer le recrutement, la formation, la motivation, le renseignement et l’équipement en matériels modernes, adaptés et efficaces, entre autres », renchéri le projet de société du MCR qui promet, une fois au pouvoir, de « construire des garnisons militaires en dehors des villes et transformer ceux des villes en Hôpitaux militaires spécialisés ».

La proposition du candidat du MCR sur l’épineuse question de la chefferie coutumière abordée

La chefferie coutumière en tant que gardienne des valeurs culturelles du Burkina Faso doit être « réhabilitée et valorisée à travers un statut clair », annonce Tahirou Barry une fois élu au soir du 22 novembre. En contrepartie de l’action de la chefferie coutumière dans le domaine public, elle sera « exclue » de la politique partisane pour ne pas perdre sa neutralité et sa crédibilité indispensable à l’accomplissement de sa mission, poursuit l’opposant, qui veut faire des chefs coutumiers, des acteurs déterminant de développement qui seront impliqués dans toutes les actions et projets de développement touchant directement la population telles la santé, les politiques de population et la lutte contre la pauvreté.

Un programme qui devra coûter 15 000 milliards sur les cinq ans

A travers ce vaste programme « ambitieux et réaliste », le MCR entend mobiliser quinze mille (15 000) milliards en cinq ans, soit trois mille (3 000) milliards par an, pour affronter les défis du développement, de la justice, de la paix et de la cohésion sociale.

« Ensemble, nous devrons croire en une nouvelle ère d’émergence et de progrès et nous engager résolument et avec foi, dès aujourd’hui partout au Faso dans la bataille électorale pour prendre désormais en main notre destinée », appelle le candidat du MCR qui a donné le top départ de sa campagne des élections couplées de novembre 2020, le samedi 31 octobre, à Ouessa dans le Ioba, au Sud-ouest du pays.

Cliquez ici pour lire le Programme présidentiel de Tahirou Barry

Par Bernard BOUGOUM