Au Bénin, la Commission électorale nationale indépendante (CENA) a réceptionné au soir du 4 février 2021, 20 candidatures dans le cadre des élections présidentielles d’avril et mai 2021. Parmi elles, le président sortant Patrice Talon, candidat à un second mandat, et Reckya Madougou, ancienne ministre sous Yaya Boni.
L’affluence était celle des grands jours ce 4 février 2021, délai fixé par la CENA pour le dépôt des candidatures, au siège de l’institution à Cotonou. Les derniers candidats à l’élection présidentielle dont le premier tour a lieu le 11 avril 2021 venaient faire officiellement acte de candidature. Ils portent à 20, le nombre total de postulants enregistrés depuis le 1er février, en attendant une liste officielle entre les 10 et 12 février.
Grand favori du scrutin, Patrice Talon, 62 ans, avait officialisé depuis le 15 janvier 2021, son souhait de prolonger son bail à la tête du pays. « Je serai candidat pour défendre la démocratie, nos libertés et la bonne gouvernance (…) », avait-il déclaré dans la commune d’Adjohoun située dans le sud du pays. Une candidature dite nécessaire « pour rendre durable la bonne gouvernance jusqu’à ce que cela soit un acquis pour chacun et pour tous ». Auréolé d’un bilan économique jugé honorable, le tombeur de Lionel Zinsou, dauphin de Yayi Boni en 2016, veut « rester dans la dynamique ».
En face de lui, 19 autres prétendants dont 13 candidats indépendants et 6 autres investis par des partis et regroupement de partis.
Parmi ces candidats, l’on note Reckya Madougou (46 ans), deux fois ministre sous l’ancien président Boni Yayi. D’abord ministre de la Microfinance, de l’Emploi des jeunes et des femmes puis ministre de la Justice, la présidente d’honneur de la think & do tanks RM est par ailleurs conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé.
A noter, par ailleurs, que Abdoulaye Bio Tchané, ancien patron de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD) et ex-cadre du Fonds monétaire international (FMI) ne tentera pas sa chance une troisième fois cette année. Candidat malheureux en 2011 face à Boni Yayi, le seul ministre d’Etat du gouvernement actuel était arrivé 4e lors du premier tour de 2016 derrière Sébastien Ajavon, lui aussi absent de la course.
Source: www.financialafrik.com ( 5 février 2021, 17h32)