L’opposition burkinabè a rencontré la presse, ce mardi 11 février 2020, la presse. Au cours de la conférence de presse, il a été abordé des sujets tels que la dégradation de la situation sécuritaire, les élections du 22 novembre 2020, l’enrôlement des électeurs de l’intérieur et l’épidémie du Coronavirus, entre autres. L’opposition qui accuse le président Roch Kaboré d’avoir échoué dans sa gestion du pays, soutient qu’il sera éliminé dès le premier tour de l’élection présidentielle.
L’opposition a été représentée à cette conférence de presse par Yumanli Lompo, président du Parti national des démocrates sociaux (PNDS) et Alphonse-Marie Ouédraogo, président de l’Union pour la renaissance démocratique-Mouvement sankariste (URD/MS).
Sur la situation sécuritaire, l’opposition estime qu’elle s’est «sérieusement dégradée». «Nos populations civiles sont victimes de massacres, de menaces et de famine», selon les conférenciers qui appelle le gouvernement à «tout mettre en œuvre pour minimiser les pertes en vies humaines, en sécurisant les populations et leurs biens». «Cela passe par l’anticipation et la réactivité. Car, le plus souvent, des alertes sont données et des ultimatums lancés aux populations, avant les massacres», ont-ils souligné.
L’opposition regrette le fait que «plus de 2 300 écoles soient fermées à ce jour» et «plus de 325 000 élèves ne partent plus à l’école», à cause de l’insécurité. Pour elle, le gouvernement «n’a plus le contrôle de la situation», soutenant que «le régime de Roch Marc Christian Kaboré a failli».
L’opposition invite les populations à s’enrôler
Selon les conférenciers, ces faits, disqualifient le président Roch Kaboré à la prochaine élection présidentielle, «aux yeux des Burkinabè», a dit l’opposition qui est «en train d’élaborer un Accord politique dans le but de remporter les élections couplées de Novembre 2020». «Toutes les chances sont du côté de l’opposition (et) Roch Kaboré sera éliminé dès le premier tour, à cause de sa gestion calamiteuse», ont signifié les conférenciers du jour.
«L’opposition politique se réjouit du lancement de l’opération. Elle demande à la CENI (Commission électorale nationale indépendante, NDLR) de tirer les leçons du passé, pour un bon déroulement de l’enrôlement, et une forte participation des citoyens», ont fait savoir les conférenciers qui invitent les citoyens burkinabè, qui ont 18 ans ou plus, à s’inscrire sur le fichier électoral pour pouvoir voter le changement le 22 novembre prochain.
Pour ce qui est de l’épidémie du Coronavirus, l’opposition «témoigne de sa compassion et de sa solidarité aux autorités chinoises, dans cette situation difficile» et dit prendre acte des mesures préventives prises par le gouvernement burkinabè. Elle a félicité le personnel de la Santé pour «son engagement sans faille et sa détermination à protéger les Burkinabè du virus, malgré la modicité des moyens» et a demandé que «tout soit mis en œuvre pour éviter l’apparition du coronavirus» au Burkina.
Par Daouda ZONGO