L’ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères de Alassane Ouattara, Marcel Amon-Tanoh, a annoncé, ce mercredi 22 juillet 2020, sa candidature à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire.
Marcel Amon-Tanoh ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères de l’actuel président Alassane Ouattara a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de cette année 2020.
Côte d’Ivoire: l’ancien ministre Amon-Tanoh au grand déballage ce mercredi?
Celui-là qui était un proche collaborateur de M. Ouattara, a démissionné le 18 mars 2020 du gouvernement dirigé par Feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Marcel Amon-Tanoh a consacré, pendant près de trente ans, son énergie à accompagner Alassane Ouattara.
Par Wakat Séra
Déclaration de candidature de Marcel Amon-Tanoh
Ivoiriennes mes sœurs, Ivoiriens mes frères,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Dans quelques semaines, la Côte d’Ivoire, notre pays, brillera sous l’éclat du 7 août, notre fête nationale. C’est une date emblématique dans notre communauté de vie et de destin, un puissant marqueur de notre identité, en tant que peuple libre et nation souveraine.
Depuis 1960, nous commémorons l’indépendance de la Côte d’Ivoire, notre mère patrie
Cette année, le 7 août aura une tonalité particulière, pour deux raisons principales :
– la première, c’est que notre pays fêtera ses 60 ans ;
– la seconde, c’est que moins de trois mois après cette date anniversaire, la Côte d’Ivoire procédera à l’élection de son Président de la République.
Ces 60 ans que notre beau pays se prépare à célébrer seront également un moment de profonde introspection et de projection
A cette occasion, nous rendrons tous Gloire à Dieu pour ses grâces sur notre pays et sur nos vies.
Nous célébrerons la liberté retrouvée et la paix conquise de haute lutte.
Nous exprimerons notre gratitude envers nos ancêtres et nos devanciers pour le sacrifice de leurs vies.
Nous fêterons les succès glanés et le chemin parcouru ensemble.
Nous situerons nos responsabilités face aux multiples défis auxquels nous devons faire face.
Mais, nous ferons surtout le bilan de notre vie commune.
Ivoiriennes et Ivoiriens,
Mes chers concitoyens,
Au moment où la Côte d’Ivoire se prépare à franchir cette étape dans sa marche vers le progrès, nous devons plus que jamais apporter des réponses viables à son rapport au monde d’aujourd’hui et aux difficultés de notre époque.
Nous devons le faire dans la confiance et en toute sérénité.
Ma profonde conviction est que la Côte d’Ivoire doit affronter ces défis présents et ultérieurs avec une nouvelle mentalité, une nouvelle vision, un nouveau logiciel et une nouvelle motivation.
Je suis convaincu de très longue date que ce pays extraordinaire nous offrira davantage si nos cœurs battent à l’unisson pour l’aimer. Et nous ne pouvons réaliser cet objectif qu’en proposant une voie différente, un chemin de concorde et de paix véritable, gage d’un développement plus sûr et d’une prospérité partagée.
J’aime la Côte d’Ivoire.
J’aime notre terre féconde, nos régions colorées et la richesse de nos cultures.
J’aime le parfum de nos champs, le rythme joyeux de nos refrains.
J’aime la diversité de notre peuple.
J’aime notre humanisme et notre bonté.
J’aime notre humour et notre générosité.
Ce sont là les attributs de la Côte d’Ivoire promise à l’humanité que chante fièrement l’Abidjanaise, notre hymne national.
Malheureusement, ces dernières décennies, nos efforts communs n’ont pas été à la hauteur de cette promesse.
Nous avons mené à bien de grands ouvrages mais nous avons abandonné notre humanité.
Nous avons bâti des ponts, mais nous avons oublié de construire des passerelles entre les hommes.
Nous avons restauré notre image, mais nous avons renoncé à notre cœur.
Cette vision a atteint ses limites et le pays s’est fortement crispé.
Dans un monde en plein bouleversement, qui exige innovation et expérience, la Côte d’Ivoire ne peut plus se permettre d’investir dans des solutions sans portée humaine.
Notre pays a besoin de quitter définitivement les sentiers improbables de la discorde et de la division.
La Côte d’Ivoire est là, devant nous, avec ses chants d’espoir.
Elle nous invite à sa rencontre.
Elle nous appelle à nous réinventer.
Elle nous exhorte à prendre ensemble un nouveau chemin, un chemin différent, un chemin d’union, de fraternité et de liberté.
Ce chemin, je vous propose de l’emprunter avec moi.
C’est pourquoi, au regard de l’expérience que j’ai acquise au service de mon pays, après vous avoir longuement écoutés et après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de me porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
Je veux rassembler les hommes et fédérer les énergies.
Je veux être le trait d’union.
Le trait d’union entre l’Etat et le peuple, le trait d’union entre le respect de nos traditions et notre désir de modernité, le trait d’union entre les religions, les régions et les générations, le trait d’union entre tous les Ivoiriens.
Je veux parler à tous, agir pour tous.
Je veux bâtir avec chaque Ivoirien un pays de fraternité, libéré de tout germe de conflit.
Je veux construire une Côte d’Ivoire plus solidaire, plus équitable, plus juste.
Je veux consolider la démocratie en rétablissant le dialogue républicain dans le respect des opinions et de la liberté d’expression.
J’ai une vision pour la Côte d’Ivoire, une ambition pour mon pays. J’ai conçu un programme réaliste et pragmatique.
J’ai rassemblé une équipe de jeunes, de femmes et d’hommes compétents, motivés et représentatifs, nourris à la sève des valeurs de notre Nation et à l’esprit de nos traditions.
Mes chers compatriotes,
« La patrie de la vraie fraternité » est un rêve, celui de nos pères fondateurs. Ce rêve est une construction dévolue à chaque génération. Le temps est maintenant venu de faire honneur au véritable sens de notre devise :
UNION – DISCIPLINE – TRAVAIL.
Retrouvons-nous autour de nos valeurs originelles, le dialogue et la paix, pour le bien-être de tous.
J’en appelle donc à l’union sacrée de tous les Ivoiriens pour construire notre avenir.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.