Les dés sont jetés. Les Malgaches qui ont été votés mercredi 19 décembre 2018, pour le second tour de l’élection présidentielle, ont joué leur partition et les regards sont tournés vers la Commission électorale indépendante (Ceni) qui a commencé à publier les premiers résultats partiels. Qui des deux, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina remportera cette bataille à l’issue des dépouillements ? En tout cas chaque candidat est convaincu de s’en sortir vainqueur.
Pour avoir les résultats de la Ceni, les deux candidats devrait garder leur mal en patience jusqu’à l’après Noël. Mais d’ores et déjà, ce que l’on peut retenir, après le dépouillement de 6% des bureaux de vote, c’est qu’il ressort que Andry Rajoelina est en tête avec 57,77% contre son challenger, Marc Ravalomanana, 43%. Des données qui ne représente aucune tendance fiable.
Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, les deux rivaux ne somment pas. Chacun de son côté, avec ses militants, ne fait que tirer la couverture de la victoire sur lui, à tel point qu’on est en droit de se demander si les résultats qui seront dévoilés par la commission électorale, seront acceptés par tous. On se rappelle que Marc Ravalomanana qui avait été élu en 2002, s’était vu obligé de démissionner plus tard à cause de violentes manifestations conduites par le maire de Antananarivo qui n’était autre que Andry Rajoelina.
Avec cette la rivalité entre les deux hommes, des échauffourées sont à redouter après la proclamation des résultats, surtout que ce pays a toujours vécu des crises liées à des querelles politiques. Pour ne plus imposer aux Malgaches les affres d’une crise politique, les deux candidats devraient enterrer leur inimitié et ne viser que l’intérêt général. Une chose qui profitera à tous, même au-delà du Madagascar.
Par Wakat Séra
