Le tribunal militaire de Yaoundé a acquitté ce jeudi matin de blanchiment de produit d’un acte terroriste, Ahmed Abba, correspondant en haoussa de RFI. Condamné à 24 mois de prison pour non-dénonciation, il a déjà passé 29 mois en prison, du coup, le journaliste pourrait être remis en liberté. Il avait été arrêté le 30 juillet 2015 à Maroua dans l’Extrême-Nord du Cameroun, où il couvrait la situation de crise liée à Boko Haram.
La justice camerounaise en première instance l’avait condamné à 10 ans de prison ferme pour non-dénonciation et blanchiment du produit d’un acte terroriste. Les juges par contre l’ont acquitté du crime d’apologie du terrorisme, une charge qui aurait pu lui valoir la peine de mort.
L’on se rappelle qu’il aura fallu attendre quatre mois pour que Ahmed Abba puisse voir un avocat. Durant cette période, le correspondant RFI a subi des sévices. Et ce n’est qu’en février 2016 que le procès a commencé.
Par Boureima DEMBELE
