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Procès « charbon fin »: les avis des avocats sur la décision du tribunal

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Le tribunal a réjetté, ce mardi 14 janvier 2020, les exceptions de nullité sur les rapports d’expertise commandités par le ministère public dans l’affaire dite de « charbon fin ». Nous vous proposons dans les lignes qui suivent des avis des avocats de la défense et de la partie civile.

Cette décision est « un début de victioire », selon Me Edasso Rodrigue Bayala de la partie civile. « Nous n’avons pas refusé la commission d’un expert. Nous avons expliqué que pour qu’un expert soit désigné, il faut qu’il ait une question d’ordre technique qui soit posée », a relaté Me Bayala.

« Si le tribunal instruit le dossier et arrive à un blocage qui nécessite l’intervention d’un expert, il n’y a pas de problème », a-t-il poursuivi en ajoutant « que s’il y a lieu, effectivement, d’aller vers une demande d’expertise, il y a lieu de regarder certains éléments qui pourraient intéresser le juge qui va être désigné pour faire cette instruction complémentaire ».

La défense quant, à elle « espère que le 11 février, le juge va désigner des experts enfin qualifiés et bien connus de tous pour faire une expertise qui va être impartiale », a affirmé Me Moumouni Kopiho, face à la presse à la fin de l’audience de ce jour.

« Nous sommes convaincus qu’une vraie expertise indépendante et impartiale va établir autres choses que ce qui est là aujourd’hui », a déclaré le Conseil de la société minière Essakane. Pour lui, la décision du juge sur les exceptions, « est une victoire d’étape parce que le juge a dit qu’il ne s’agissait pas de rapports d’expertises contrairement à ce qu’on avait fait croire aux gens ».

Sur la demande du parquet de désigner de nouveaux experts mais nationaux, pour Me Kopiho ils ne sont pas  « dans ce débat national ou international ». « Que les experts viennent de l’Asie, de l’Amérique, de l’Europe ou même de la province, s’ils ont la qualification, nous on a rien contre », a-t-il poursuivi.

Le tribunal a réjetté l’exception de nullité du rapport du procureur mais a dit que « les documents (du ministère public) n’ont pas de qualificatifs d’une expertise judiciaire ».

Par Bernard BOUGOUM