Le procès de l’affaire dite «contrebande de carburant» a repris le mardi 16 novembre 2021, au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI), avec une cinquantaine d’accusés. Passé à la barre, l’accusé Karim Dialga a confié que le carburant qu’il «vendait frauduleusement, provenait du Bénin, transporté par l’intermédiaire de camions de 10 tonnes contenant chacun 120 fûts de carburant de 200 litres, à raison de trois voyages par mois». L’accusé a affirmé devant le parquet que chaque fût de 200 litres était livré entre 110 et 115 000 FCFA.
Ouvert le mardi 26 octobre 2021, le procès des présumés contrebandiers de carburant avait été suspendu le même jour et renvoyé au 16 novembre 2021. C’est ainsi que le Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI) a rouvert, le mardi 16 novembre, le procès avec à la barre une cinquantaine de présumés contrebandiers de carburant poursuivis pour des faits de «flagrant délit pour contrebande aggravée et mise en danger de la vie d’autrui».
Les accusés Karim Dialga et Lassané Dayamba sont passés à la barre pour répondre des chefs d’accusations qui pesaient sur eux.
L’accusé Karim Dialga, dans ses explications devant le Parquet, a noté que le carburant qu’il vendait frauduleusement, provenait du Bénin. Il a expliqué que «le trafic se faisait par des camions de 10 tonnes, contenant chacun 120 fûts de carburant de 200 litres, à raison de trois voyages par mois».
Le prévenu a confié que le transport de carburant se faisait également par citerne. A l’en croire, un nommé Pascal Sorgho se chargerait de négocier avec les services de Douane pour faciliter le trafic.
A la question du Tribunal de savoir si l’accusé Karim Dialga connaissait les formalités d’importation du carburant du Bénin au Burkina Faso, celui-ci a répondu par la négative. Aussi, lorsque le Parquet s’est adressé à lui en ces termes: «Pensez-vous qu’une personne, en dehors de la SONABHY, peut importer le carburant?», Karim Dialga a dit l’ignorer, mais que dans d’autres pays de la sous-région, des individus le font.
Acculé par le Tribunal et le ministère public, le prévenu a demandé pardon, tout en reconnaissant qu’il ne payait aucune taxe à l’Etat et qu’une grande partie du carburant était livrée à Lassané Dayamba.
«Chaque fût de 200 litres de carburant était livré à 110 000 FCFA ou 115 000 FCFA et le reste vendu en détail», a lâché l’accusé Karim Dialga.
A l’issue des exposés, la conclusion a été faite que les entrepôts de carburant et les moyens utilisés pour l’acheminer sur le marché (tricycles ou motos) n’étaient pas commodes. Ainsi, le Parquet a retenu que le circuit utilisé par les accusés était différent du vrai circuit de distribution de carburant au Burkina Faso. L’audience se poursuit le mercredi 17 novembre 2021 au TGI OUAGA 1.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)