Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), représentant la partie civile dans le procès Vincent Dabilgou et six autres personnes, a réclamé, vendredi 30 juin 2023, la dissolution du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), parti de l’ex ministre burkinabè en charge des Transports, principal prévenu dans ce dossier « de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux et de financement occulte de parti politique ».
Les réclamations se poursuivent, ce vendredi 30 juin, dans le dossier Vincent Dabilgou et six autres personnes jugé au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouaga 1. Après l’État burkinabè représenté par l’Agent judiciaire de l’État (AJE), c’est au tour du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), représentant la partie civile, de formuler ses réclamations.
Dans ce sens, Me Marcelin Ziba a réclamé, au nom du REN-LAC, la dissolution du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), parti de l’ex-ministre Vincent Dabilgou. « On est meurtri de voir des gens qui ne sont pas capables de changer. Même quand ils vont quitter ici, à la prochaine campagne électorale, ils vont refaire les mêmes choses », a déploré Me Ziba.
Ce sont des comportements qui « spolient les citoyens, et c’est pour cela qu’on n’a pas de bonnes routes dans ce pays », a fustigé l’avocat.
Il a assuré que la culpabilité de l’ancien ministre pour les faits « de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux et de financement occulte de parti politique » ne fait « aucun doute ». M. Dabilgou a été un « prévenu atypique, inconstant dans ses déclarations », selon l’avocat du RENLAC.
La partie civile a par ailleurs réclamé trois millions de francs CFA pour « dommage et intérêt » et trois autres millions « pour frais non compris dans les dépenses ».
L’audience a été suspendue et va reprendre lundi 3 juillet 2023 avec les réquisitions du parquet et les plaidoiries des avocats de la défense.
Par Siaka CISSE
