Le journaliste burkinabè Lookmann Sawadogo, directeur de publication de Le Soir, poursuivi au Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour diffamation contre des magistrats, a été relaxé ce jeudi 10 août, « au bénéfice du doute », a constaté un journaliste de Wakat Séra.
Après examen des faits, le tribunal a déclaré non-coupable, Lookmann Sawadogo du journal Le Soir, à la grande « satisfaction » de l’accusé et de ses avocats.
Selon Me Anna Ouattara/Sory, cette procédure « n’avait même pas sa raison d’être ».
« C’est un sentiment de satisfaction », s’est réjoui Lookmann Sawadogo pour qui « le verdict du tribunal reflète ce qu’on attend de la justice du Burkina ». « Ce procès était tout simplement une cabale contre ma personne (et cette décision) restaure dans notre esprit une justice qui se veut indépendante et qui fait tout pour être indépendante », a-t-il soutenu.
Pour le président de l’Association des journalistes du Burkina Guézouma Sanogo, « la justice a tranché et c’est la seule vérité qui vaille », indiquant que « tout ce qui a été tenu comme propos relève aujourd’hui de l’histoire ».
Le journaliste Lookmann Sawadogo a été accusé par six magistrats de délit de diffamation. Les plaignants sont tous des membres de la Commission d’enquête mise en place par le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) pour enquêter sur les cas de corruption au sein de la magistrature burkinabè.
Le 5 avril 2017, Le Soir publiait sur sa page Facebook LeSoir.bf, l’information selon laquelle une plainte visait un membre de la commission d’enquête pour corruption mais que des manœuvres tendaient à étouffer la plainte.
Daouda ZONGO