Ouvert le jeudi 27 avril 2017, le procès du dernier gouvernement de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré s’ouvrait devant la Haute Cour de justice. L’espoir que ce soit du côté des ministres qui comparaissaient que de celui du peuple étaient grand de savoir enfin qui a fait quoi réellement. Les membres de cette équipe qui a été balayée par les manifestations des 30 et 31 octobre 2014 étaient poursuivis pour complicité de coups et blessures volontaires et complicité d’homicides volontaires. Sauf que depuis lors, le procès est suspendu. La soif des uns et des autres de connaître enfin, toute la vérité dans un procès équitable est restée entière. A quand la réouverture de ce jugement qui devrait situer les responsabilités, si elles existent, des accusés? En attendant, les anciens ministres sont dans l’expectative et surtout bloqués pour la plupart, dans leurs nouvelles activités, n’étant plus libres de leurs mouvements, notamment pour se rendre à l’extérieur. Il est, sans doute temps de reprendre et de mener à terme ce procès, ou d’y mettre fin pour permettre aux uns et aux autres de passer à autre chose.
La justice attend, le peuple attend et les accusés attendent.
Par Wakat Séra