Le Tribunal militaire a décidé, mardi 26 octobre 2021, d’accorder la liberté provisoire aux accusés physiquement présents qui prennent part au procès du dossier de l’ex-président Thomas Sankara et ses douze compagnons tués le 15 octobre 1987 au Conseil de l’Entente, le QG de la Révolution burkinabè d’août 1983. Tous, sauf le général Gilbert Diendéré.
A ce troisième jour du jugement du dossier du coup d’Etat d’octobre 1987, le président du tribunal militaire, a accédé à la requête des avocats de la défense qui avaient demandé que leurs clients soient mis en liberté.
Le parquet militaire était allé dans le sens des avocats de la défense en demandant au juge de donner une suite favorable à leur requête.
Les avocats de la partie civile avaient émis des inquiétudes en estimant que les accusés pourraient subir des pressions ou influences de toutes sortes s’ils sont libres de leurs mouvements. Aussi, de leur avis toujours, il n’y aurait rien à ce stade du jugement qui garantit que les accusés ne se déroberont pas à la justice.
Le jugement du dossier tant attendu par l’opinion nationale et internationale, est rentré dans la phase des interrogations avec la comparution du soldat de première classe au moment des faits, le chauffeur militaire, Pascal Ninda Ilboudo, qui aurait conduit les présumés assassins de Thomas Sankara et ses camarades, de la maison de l’ex-président Blaise Compaoré, sur le site du Conseil de l’Entente.
Par Bernard BOUGOUM