Les avocats de l’ancien ministre burkinabè des Transports, Vincent Dabilgou, se sont retirés du dossier, à l’audience du mardi 21 mars 2023. Conséquence, le procès a été, une nouvelle fois, renvoyé au 27 mars prochain. Le président du Nouveau Temps pour la Démocratie est poursuivi pour des faits de «détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de financement occulte de parti politique».
Le dossier de «détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de financement occulte de parti politique», dans lequel est inculpé l’ex-ministre burkinabè en charge des Transports, Vincent Dabilgou, a été ouvert le mardi 21 mars 2023. Mais le procès a aussitôt été renvoyé par le juge du Tribunal. Pour cause, les avocats de l’ancien ministre se sont retirés du dossier à quelques minutes de la reprise de l’audience, évoquant «des raisons personnelles».
C’est suite à ce retrait des conseils de M. Dabilgou que le tribunal a décidé du renvoi du dossier pour le 27 mars prochain afin de permettre au président du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) de se constituer un nouveau conseil.
Le prévenu a affirmé que tout ce qui lui importe, c’est de pouvoir se blanchir dans cette affaire. «Que ce soit dans cette cour ou dans la Haute Cour de Justice, j’ai besoin d’être blanchi», a déclaré Vincent Dabilgou.
La compétence du Tribunal de Grande Instance (TGI) Ouaga a toujours été remise en cause par les avocats de la défense qui estiment qu’elle n’est pas habilitée à juger leur client au regard de son statut d’ancien ministre. La Cour devrait se prononcer sur cette question à l’audience du mardi 21 mars, mais le procès n’est pas allé au bout du fait du retrait des avocats de la défense.
Ces avocats ont dans la foulée annoncé une conférence de presse pour le mercredi 22 mars 2023, évoquant des «persécutions» dont leur client, M. Dabilgou, ferait l’objet.
Par Siaka CISSE