A la reprise de l’audience ce mardi 27 mars 2018, Me Olivier Yelkouny, avocat du général Gilbert Diendiéré, dans le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, a déploré l’altitude du directeur de la justice militaire, le colonel Sita Sangaré à l’encontre de son client.
Me Yelkouny a tenu à attirer l’attention de la chambre de première instance sur un incident survenu hier lundi à la suspension de l’audience, entre le directeur de la justice militaire et son client.
« Nous ne pouvons pas tolérer que le directeur du tribunal militaire épie les faits et gestes d’un accusé et faire des remontrances », a soutenu Me Olivier Yelkouny.
Pour cet avocat de la défense, si le colonel Sangaré a quelque chose à reprocher à son client qu’il saisisse le parquet militaire au lieu de lui faire des remontrances en public.
Le président du tribunal Seydou Ouédraogo a promis de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise pas.
L’audience s’est poursuivie avec l’examen des listes des témoins des différentes parties au procès.
A ce procès le parquet militaire a cité 42 témoins et un expert, dont l’ex-président Jean-Baptiste Ouédraogo, l’archevêque Paul Ouédraogo, le général Honoré Nabéré Traoré, le général Pingrenoma Zagré et le général Oumarou Sadou.
Quant au général Gilbert Diendiéré, il a cité 25 témoins, notamment, le président Roch Kaboré, l’ex-président Michel Kafando, L’ex-Premier ministre Isaac Zida et l’ex-ambassadeur des États-Unis Tulinabo Mushingui.
L’audience a été suspendue à 13h23 et se poursuivra à 14h30 avec l’examen des listes des témoins.
Par Daouda Zongo