Le mouvement de la société civile, le Balai Citoyen dans cette déclaration que nous vous proposons, affirme que l’ouverture du procès est une victoire d’étape et souhaite la « retransmission en direct sur les antennes radios et télé de l’audience pour permettre à chaque burkinabè de suivre et de vivre les débats ».
Déclaration
Le 27 février 2018, s’ouvre dans la salle des banquets de Ouaga 2000 le procès du putsch manqué de septembre 2015. Après plus de deux (02) ans d’attente, le Tribunal militaire tient enfin ce procès qui était tant attendu par le Peuple burkinabè. Une longue attente qui apparaissait aux yeux des familles des victimes comme une éternité au regard des longs et interminables recours et procédures des accusés.
Pour le Balai Citoyen, la tenue de ce procès n’est pas seulement un événement historique. Il constitue incontestablement une autre victoire d’étape contre les forces rétrogrades et anti démocratiques qui n’ont rien ménagé pour empêcher purement et simplement la manifestation de la vérité. Notre mouvement espère que le procès en lui-même revêtira une charge historique capable d’honorer la mémoire et de rendre justice aux nombreuses victimes du putsch, aux familles des victimes et aux blessés qui trainent toujours des séquelles de cette forfaiture.
Le Balai Citoyen qui a participé à la résistance contre le putsch en lançant le mot d’ordre de la résistance dès l’après-midi du 16 septembre 2015 se sent hautement concerné par ce procès. C’est pourquoi, il entend réaffirmer les aspirations de notre peuple à voir ce procès respecter les standards d’un procès équitable qui garantisse les droits de chaque partie et qui garantisse la lumière absolue sur les évènements.
Nous nous inclinons sur la mémoire des martyrs, qui du fait de la mort, ne pourront faire entendre leur cause, contrairement à d’autres, bien vivants, qui ont d’ores et déjà engagé une kyrielle de conseils et de procédures pour obtenir des droits et des privilèges rattachés à leur statut. Qu’à cela ne tienne, le Balai Citoyen souhaite que le procès se déroule dans la sérénité et que le droit soit dit dans toute sa rigueur.
Nous appelons les patriotes et les démocrates à user de leur droit afin de suivre ce procès délocalisé dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Du reste, le Balai citoyen formule le vœu que les autorités judiciaires autorisent la retransmission en direct sur les antennes radios et télé de l’audience pour permettre à chaque burkinabè de suivre et de vivre les débats partout où ils sont sur le territoire national.
Le peuple du Burkina Faso a fait le choix de la Démocratie et de l’État de droit. Avec courage et détermination, le pays est en train de faire son chemin dans ce processus qui a nécessairement besoin d’une veille permanente pour éviter de dévier de la trajectoire. C’est une option consciente et éclairée de notre nation et celle-ci ne laisse aucune place à aucun aventurisme d’où qu’il vienne.
Ouagadougou, le 26 février 2018.
Notre nombre est notre force !
Ensemble, on n’est jamais seul !