Le général Gilbert Diendéré, Nobila Sawadogo et Relwendé Compaoré, accusés dans le dossier du coup d’État manqué du 16 septembre 2015, ont exprimé leur souhait de poursuivre le procès avec leurs anciens conseils, récusant ainsi les avocats qui leur ont été commis d’office. L’information a été donnée ce vendredi 25 mai à la reprise de l’audience.
L’avocat commis d’office le 14 mai pour défendre les intérêts du général Diendéré, Me Mamadou Kéita a informé le tribunal militaire, à la reprise de l’audience de ce vendredi 25 mai, que son client lui a notifié qu’il aimerait être défendu par ses avocats qui avaient en charge le dossier depuis le début du procès.
Me Ibrahim Guitenga, également a informé le tribunal de la position de ses clients par rapport à sa commission pour défendre leurs intérêts. Ses clients Nobila Sawadogo et Relwendé Compaoré ont signifié tout comme Diendéré, vouloir poursuivre avec leurs anciens conseils. « Dans cette condition je ne peux pas assurer ma mission, sans leur collaboration », a dit Me Guitenga, qui estime qu’ainsi il se retrouverait « sans moyen » dans ce procès et a demandé d’être déchargé de l’affaire.
Pour le parquet militaire, il n’appartient pas à l’accusé de refuser un avocat qui lui est commis d’office. « Il n’y a pas d’excuse légitime qui déchargerait l’avocat commis d’office, parce que l’accusé n’est pas d’accord », a affirmé le parquet militaire.
Pour le tribunal qui a délibéré sur ces préoccupations, ces avocats doivent poursuivre la mission qui leur a été confiée par le Bâtonnier de l’ordre des avocats.
Également le tribunal présidé par le magistrat Seydou Ouedraogo, a accordé une suspension de l’audience pour la reprendre le 12 juin 2018. Cette suspension a été accordée aux avocats nouvellement commis pour prendre connaissance du dossier. Ces avocats avaient sollicité une suspension de deux à trois semaines.
Au cours de l’audience, il a été constaté qu’un des accusés n’a pas d’avocat qui l’assiste. Il s’agit du colonel Omer Bationo. Il a été demandé au Bâtonnier de lui commettre un avocat.
Par Daouda ZONGO