L’Union pour la Renaissance/Partis sankaristes (mouvance présidentielle), parti de Me Bénéwendé Sankara, vice-président de l’Assemblée nationale, a invité ce lundi 26 février le tribunal militaire qui a en charge le dossier du putsch manqué de septembre 2015 dont le jugement s’ouvre demain à la salle des banquets de Ouaga 2000, « à dire le droit, rien que le droit », dans un communiqué dont Wakat Séra a reçu copie.
Ce mardi 27 février 2018, s’ouvre le procès emblématique du putsch manqué du général Gilbert Diendéré de septembre 2015. En rappel, le 16 septembre 2015, des militaires du Régiment de la sécurité présidentielle (RPS), garde prétorienne de Blaise Compaoré, prenaient en otage le Président de la Transition et quelques membres de son gouvernement, puis tentèrent de s’emparer du pouvoir par un coup de force.
L’objectif affiché de ce putsch était, sans conteste, de restaurer l’ordre ancien de Blaise Comparé voué aux gémonies par le peuple insurgé burkinabè.
Cette barbarie honteuse, qualifiée de « Coup d’Etat le plus bête du monde », avait fait selon les associations des parents des victimes, et des blessés du coup d’Etat du 16 septembre 2015, 15 morts et 114 blessés et occasionné d’innombrables dégâts.
Après deux ans d’instruction, le dossier est enfin prêt pour être jugé.
A la barre le 27 février prochain, les accusés, au nombre de 84 personnes, sont poursuivis pour attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions.
Ce procès tant attendu viendra apaiser les cœurs et sera sans nul doute, le début de la Réconciliation nationale réclamée par tous qui passe nécessairement par la vérité et la justice.
C’est pourquoi la loi doit être dite dans sa rigueur, sans passion et sans faiblesse mais dans le strict respect des dispositions légales en la matière.
L’UNIR/PS profondément attaché aux valeurs républicaines invite en conséquence le tribunal à dire le droit, rien que le droit.
L’UNIR/PS, toujours conforme à sa quête permanente d’une véritable justice comme aspiration fondamentale de notre peuple, exige ainsi toute la lumière et la vérité dans le massacre et la torture du peuple lors du putsch.
Le parti se félicite également des garanties offertes aux accusés dont leurs droits de la défense, et espère que, les débats qui auront lieu et dont un large écho sera fait, la démocratie se fortifiera dans notre pays dont l’histoire restera gravée dans la conscience universelle.
En effet, pour l’UNIR/PS, ce procès est historique mais aussi et surtout pédagogique à l’image des Tribunaux populaires de la Révolution(TPR) et devrait prouver que nul n’est désormais au-dessus de la loi au Burkina Faso et que l’époque des coups d’Etats, des impunités, des injustices est à jamais révolue.
L’UNIR/PS soutient que ce procès est aussi la preuve d’une volonté politique qui veut réhabiliter l’appareil judiciaire et lui donner ses lettres de noblesse afin qu’il joue sa partition dans l’ancrage démocratique, la lutte contre la corruption et pour l’avènement d’une société véritablement démocratique, prospère et vertueuse.
Enfin, l’UNIR/PS réitère son soutien aux familles des victimes et s’engage au côté du peuple en lutte pour une véritable justice dans notre pays et voit en un procès équitable qui confortera les droits des citoyens burkinabè dont la justice en est le garant principal.
De ce procès qui augurera certains d’autres auxquels notre peuple a de fortes attentes, l’UNIR/PS voudrait saluer les efforts des acteurs de la justice et les exhorter à poursuivre inlassablement l’œuvre de justice qui restera toujours l’épine dorsale de la véritable démocratie.
Ainsi donc que la justice triomphe !
Avec le peuple, victoire !
Le Président
Me Bénéwendé Stanislas SANKARA