Abdoul Aziz Korogho, chef de corps adjoint de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle au Burkina (RSP) a, au cours de sa deuxième journée d’interrogatoire, ce mardi 6 novembre 2018, soutenu que dans une situation telle l’enlèvement des autorités, un coup d’Etat, il faut agir «prudemment» et «ne pas jouer au Rambo (acteur de film américain)».
Le chef de corps adjoint de l’ex-RSP qui a réfuté les faits à lui reprochés et s’est excusé auprès du président de la transition Michel Kafando, pour avoir échoué dans sa protection a laissé entendre qu’en cas d’enlèvement des autorités, il faut analyser la situation et «ne pas jouer au Rambo», en voulant agir contre les auteurs de l’acte posé. Pour le commandant Aziz Korogho, «la prudence des mots, le choix des actes, sont importants» en pareil cas.
«La situation était assez compliquée, très difficile», a affirmé le commandant Abdoul Aziz Korogho, qui a déclaré que l’arrestation des autorités lui a «fait très mal», car selon lui, cela ne devait pas arriver, «surtout pas par ses hommes».
A la question de savoir pourquoi lui qui n’était pas pour le coup d’Etat, n’a pas agi afin de sortir les autorités de là où elles étaient, le commandant Korogho a laissé entendre que «les libérations d’otages ne s’improvisent pas», notant que s’il n’y a pas eu d’opération menée tendant à les libérer, ce n’est pas parce qu’il n’en n’a pas eu l’idée.
Se rendant compte de son «échec», M. Korogho, selon ses propres propos, avait voulu déposer sa démission. «C’est pour une question d’honneur que j’ai demandé à partir dès les premières heures», a-t-il indiqué.
Il a dit avoir accepté de rester à la demande du chef d’état-major général des armées, Pingrenoma Zagré, «pour le bien du pays». «Ensemble nous avons œuvré pour que la situation ne soit pas pire», a-t-il soutenu.
Par Daouda ZONGO