Ouvert le 13 janvier 2020 à Paris le procès de l’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack, et cinq autres acteurs présumés dont son fils, Papa Massata Diack, a amorcé son dernier virage ce mercredi 17 juin.
Le parquet national financier a requis, mercredi, quatre ans d’emprisonnement et une amende maximale de 500 000 euros contre Lamine Diack.
Les procureurs, eux, ont requis une peine de cinq ans de prison, 500 000 euros d’amende et un mandat d’arrêt contre son fils Papa Massata, ancien puissant conseiller marketing à la fédération internationale d’athlétisme, qui a toujours échappé à la justice française et absent à son procès.
Lors de ses réquisitions, le procureur François-Xavier Dulin a convenu que la peine requise contre Lamine Diack, « au soir de sa vie » (87 ans), était importante, mais qu’il avait commis « une infraction énorme », « une infraction à la probité qui a causé un préjudice mondial ».
Signalons que le Sénégalais, ancien patron de l’IAAF, est poursuivi pour corruption, abus de confiance et blanchiment en bande organisée, notamment pour son implication présumée dans un système de corruption voué à protéger des athlètes russes dopés.
Les faits remontent à 2011, où 23 athlètes russes sont soupçonnés de dopage, ce qui posait problème à la participation de la Russie aux JO de 2012 et surtout, aux Mondiaux d’athlétisme de 2013 à Moscou. Lamine Diack aurait alors passé un accord avec Valentin Balakhnitchev, alors président de la Fédération russe d’athlétisme et trésorier de l’IAAF : retarder les procédures de sanction contre ces athlètes en contrepartie d’une entente sur des contrats de sponsoring et de diffusion des Mondiaux avec des sociétés russes.
Il aurait aussi obtenu que la Russie finance l’opposition à Abdoulaye Wade lors des campagnes électorales de 2012 à hauteur de 1,5 million d’euros.
Par Wakat Séra