Le président de la Chambre de jugement du tribunal militaire burkinabè, en charge du dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015, Seydou Ouédraogo, a annoncé ce mercredi 16 janvier 2019, le retour à la barre de cinq accusés, considérés comme « les pièces maitresses de l’aspect opérationnel du coup d’Etat », avec à leur tête l’adjudant-chef major Eloi Badiel, pour des auditions complémentaires.
A la reprise de l’audience de ce mercredi 16 janvier, le tribunal a tout d’abord procédé à la lecture des décisions concernant les demandes de mise en liberté provisoire et de disjonction.
Trois requêtes de mise en liberté provisoire avaient été introduites par les accusés Minata Guelwaré, le soldat de première classe Amadou Ly et du commerçant Yacouba Kinda.
Le tribunal après examen des demandes, a ordonné la mise en liberté provisoire de Minata Guelwaré et du soldat Amadou Ly. Celle de Yacouba Kinda a été rejetée.
En ce qui concerne la demande de disjonction, le tribunal a accédé à la requête, ordonnant l’examen des cas de M. Kinda et de Lamoussa Badoum, au cours d’une autre session que celle concernant le général Gilbert Diendéré et 73 autres.
Après le délibéré sur les différentes requêtes, le président du tribunal, Seydou Ouédraogo a informé que les interrogatoires se poursuivront avec les accusés l’adjudant-chef major Eloi Badiel, l’adjudant Jean Florent Nion, le sergent-chef Roger Koussoubé (Touareg), le caporal Sami Dah et le sergent Laoko Mohamed Zerbo. Ces inculpés reviendront à la barre pour des auditions complémentaires, a indiqué le président tribunal.
Le tribunal a suspendu l’audience pour permettre aux accusés concernés par la phase d’auditions complémentaires, et leurs avocats de se concerter pour préparer leur interrogatoire. L’audience reprendra le lundi 21 janvier 2019.
Par Daouda ZONGO
