Accueil A la une Procès putsch manqué: « Clémence » pour le « maréchal » Diawara

Procès putsch manqué: « Clémence » pour le « maréchal » Diawara

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Depuis le début des plaidoiries de la défense dans le dossier du putsch manqué de 2015, le mot qui revient le plus souvent dans les propos de certains avocats et des accusés, est « clémence ». Celle qui a été surnommée « maréchal » par la partie civile, Fatoumata Diawara, l’a  également sollicité  de la part du tribunal.

Le procès du putsch manqué débuté fin février 2018, et qui implique plus de 80 personnes, civiles et militaires s’achemine vers sa fin. Les plaidoiries des avocats entamées le jeudi 27 juin,se sont poursuivies ce lundi 1er juillet. Au moins cinq avocats ont plaidé au cours de l’audience de ce jour, pour leurs clients respectifs.

L’accusé Fatoumata Diawara, ex-compagne du fils du général Gilbert Diendéré, dont les avocats ont plaidé la décharge des faits a elle reprochés, a demandé la clémence du tribunal. « Contrairement à ce que dit le parquet, je n’ai jamais été commanditaire » de quoi que ce soit, a soutenu Mme Diawara, demandant pardon à tous ceux qui ont subi des torts.

Elle a été défendue par Me Latif Dabo et Me Seydou Roger Yamba. Pour ces avocats, rien ne montre dans le dossier qu’elle a posé « des actes positifs » de complicité d’attentat ou de trahison, dans cette affaire du putsch.

Ces avocats qui ont demandé au « tribunal d’être le plus clément possible » à l’égard de cette dame ont plaidé son acquittement.

Tout comme dame Diawara, Karim Bagagna dit Lota, l’ex-député Salifou Sawadogo, Souleymane Koné, Amidou Drabo, Issaka Ouédraogo, le capitaine Gaston Ouédraogo, Soumaïla Diéssongo, Mahamadi Zalé et Adama Kaboré, ont demandé la clémence du tribunal tout en souhaitant être blanchis dans ce dossier.

Me Amidou Sawadogo et Me Seydou Roger Yamba ont demandé au tribunal de prononcer « purement et simplement l’acquittement » de leur client Salifou Sawadogo, pour infractions non constituées. « On ne peut pas retenir un tel monsieur dans les liens d’infractions qui n’existent pas », a dit Me Yamba, pour qui son client « a déjà payé le prix fort » dans cette affaire, ayant été déchu de son mandat à l’Assemblée nationale.

« Ce jugement a été une école de droit pour moi. J’ai compris ce que je dois faire dans ma vie », a affirmé l’accusé Souleymane Koné qui a demandé l’acquittement.

Les avocats qui ont sollicité l’acquittement de leurs clients ont demandé au tribunal de tenir compte des circonstances atténuantes si toutefois des peines devraient être prises à leur endroit.

L’audience a été suspendue à 17h et reprendra demain mardi 2 juillet 2019.

Par Daouda ZONGO