Le général Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND), et considéré comme le présumé cerveau du putsch manqué du 16 septembre 2015, a soutenu ce lundi 26 novembre 2018, qu’il ne l’a « ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ».
Appelé à la barre ce lundi matin, le général Gilbert Diendéré poursuivi pour « attentat à la sûreté de l’État, meurtre, coups et blessures, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline et trahison », a affirmé qu’il s’incline avec humilité devant tous ceux qui ont perdu la vie et a souhaité prompt rétablissement aux blessés, avant d’indiquer qu’il n’est pas le commanditaire, ni l’exécutant de « ce qu’on a appelé putsch ».
« Je me suis vu obliger de me porter devant les choses bien que je n’ai pas été associé », car la hiérarchie a refusé d’assumer, a dit le général Diendéré, notant que « si on devait laisser les officiers et sous-officiers gérer, je pense que ça n’allait pas être une bonne chose ».
Le président du CND a confié au tribunal qu’il a pris la tête du putsch pour « éviter au Burkina une guerre civile et l’intrusion de terroristes à cause des actes de certains acteurs de la Transition ».
Après les négociations avec les médiateurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), il aurait décidé d’abandonner dans le but « d’éviter au pays un bain de sang dont le Burkina n’a pas besoin ».
Pour lui, si ces événements sont arrivés, c’est parce qu’il y a eu une situation préalable qui aurait poussé des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) à réagir ainsi.
Par Daouda ZONGO