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Procès putsch manqué: la défense du Général Bassolé quitte la salle d’audience

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L'ancien ministre des Affaires étrangère du Burkina, Djibrill Bassolé (Ph. rfi.fr)

Les avocats du général Djibrill Bassolé, accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaire et trahison, ont quitté la salle d’audience, ce mardi 15 janvier 2019, après que le tribunal a décidé de redonner la parole au parquet militaire pour qu’il fasse une fois de plus ses observations. La défense du général a estimé que le nombre de tours de parole réservé à chaque partie est atteint et qu’elle n’est plus en mesure d’en accepter un autre .

Me Antoinette Ouédraogo, un des avocats de l’ex-ministre burkinabè en charge de la Sécurité, puis des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, qui s’est opposée à la décision du tribunal, a menacé de quitter la salle si le président Seydou Ouédraogo maintient sa position. Elle a également indiqué que Me Dieudonné Bonkougou était absent parce qu’il ne se sent pas bien, que Me Mireille Barry bien que présente est également souffrante, alors Me Yérim Thiam, devait prendre l’avion pour le Sénégal et qu’elle même était épuisée.

Pour le parquet et la partie civile, c’est le président du tribunal qui a la police de l’audience et peut donner la parole à qui il veut. Selon eux il n’y a pas de disposition qui dicte le nombre de tours de parole que chaque partie devrait avoir.

Le tribunal, après avoir écouté les différentes parties, a maintenu sa décision de donner la parole au parquet pour sa réaction. Il a suspendu l’audience afin de permettre à l’accusé et ses conseils de s’entretenir sur leur décision de quitter la salle. A la reprise de l’audience, le président du tribunal, Seydou Ouédraogo, qui a constaté l’absence de la défense du général Bassolé, a demandé à l’accusé de rejoindre sa place avant d’indiquer que l’audience se poursuivra avec l’examen des requêtes de mise en liberté provisoire, notamment celle des inculpés Amadou Ly et Yacouba Kinda et la poursuite de l’audition de Lamoussa Badoum, accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures et dégradation volontaire aggravée de biens.

« C’est une capitulation face à l’évidence »

A la reprise de l’audience à 14h, le tribunal a entendu les différentes parties au procès sur les trois demandes de liberté provisoire, celle de Minata Guelwaré pour des raisons de santé, de Amadou Ly et de Yacouba Kinda pour cause de non-respect de la procédure. Il est à noter que M. Kinda a été mis aux arrêts, en novembre 2018. Un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui.

Après l’examen des demandes de mise en liberté provisoire, l’accusé Lamoussa Badoum a été appelé à la barre pour la poursuite de son audition qui avait été suspendue. Cet inculpé s’est retrouvé ce mardi, à la barre sans avocat. Me Stéphane Ouédraogo qui assurait sa défense se serait déporté. Il a souhaité qu’un avocat lui soit commis.

Le délibéré des demandes de mise en liberté provisoire est attendu demain mercredi 16 janvier 2019.

Par Daouda ZONGO