Le procès du putsch manqué de 2015 perpétré au Burkina, s’est poursuivi, ce lundi 8 juillet 2019, toujours avec la plaidoirie des avocats de la défense, un moment considéré comme l’heure de leur « aumônie », selon Me Bama Babou.
« La messe n’a pas été encore dite » dans ce procès, comme l’avait affirmé une partie au procès. Selon Me Babou, après « l’évangile selon le parquet et les parties civiles », l’heure est à « l’aumônie de la défense », parlant du temps de la plaidoirie des conseils des accusés.
Cet avocat qui a plaidé pour les inculpés lieutenant Relwendé Compaoré, le sergent-chef Médard Boué, les caporaux Massa Saboué et Seydou Lakoandé, a utilisé des images dans sa plaidoirie pour montrer en quoi les faits reprochés à ses clients ne sont pas constitués, avant de demander leur acquittement.
Tout comme Me Babou, les avocats Me Alexandre Daboné, Me Stéphane Ouédraogo et Me Régis Bonkoungou ont sollicité la relaxe de leurs clients pour infractions non-caractérisées.
Me Daboné qui défend le sergent Zoubelé Jean Martial Ouédraogo et le soldat de première classe Sidiki Ouattara, a soutenu qu’aucun acte posé par ses clients n’est de nature à violer les dispositions légales et vu que ce sont des ordres qu’ils ont exécutés, « leur responsabilité ne peux pas être engagée ». « Leur acquittement pure et simple s’impose », a-t-il conclu.
« Il n’y a pas d’acte materiel de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat », a affirmé Me Ouédraogo invitant le tribunal à ne pas aller dans le sens du parquet, en rendant sa décision. Pour cet avocat qui soigne les intérêts du lieutenant Daouda Koné, le tribunal doit aller au delà « des émotions ».
Quant à Me Régis Bonkoungou, avocat du sergent-chef Ali Sanou, il a demandé au tribunal de tenir compte des déclarations faites devant lui et ne pas se fier aux procès-verbaux qui ne sont que de « simples renseignements ».
Les accusés, eux ont sollicité la clémence du tribunal et ont demandé une seconde chance.
L’audience de ce lundi à été suspendue vers 17h et elle sera reprise demain mardi 9 juillet 2019.
Par Daouda ZONGO