La conduite du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 par le magistrat civil Seydou Ouédraogo est un exemple que «même la Cour pénale internationale (CPI) gagnerait à prendre», selon l’avocat de la défense Me Idrissa Badini, au cours de l’audience de ce mercredi 3 juillet 2019.
Me Idrissa Badini, avocat inscrit au barreau du Burkina et qui a en charge la défense, dans le dossier du coup d’Etat manqué de 2015, du soldat Amadou Ly, le sergent-chef Mohamed Lahoko Zerbo et le sergent Ardjouma Kambou, a commencé sa plaidoirie en évoquant des faits qui lui ont marqué dans le déroulement du procès.
Satisfait de la façon dont le président du tribunal a conduit le procès depuis fin février 2018 à nos jours, Me Badini a indiqué que «même la CPI gagnerait à prendre exemple» sur cette juridiction.
«Il y a beaucoup de choses positives qui m’ont marquées au cours de ce procès», a-t-il signifié louant la sagesse qui a animé le président Seydou Ouédraogo. Il a apprécié le fait que le tribunal a permis à tout le monde de s’exprimer.
Comme chose «non bien», cet avocat a cité le fait que les avocats commis d’office, dont il fait partie, «ont été malmenés» dans ce procès, parlant particulièrement de ce que le parquet ne leur «a pas permis de mieux préparer» la défense de leurs clients. Il a pris en exemple la non mise à leur disposition de l’entièreté du dossier, soutenant que cela est «déloyale»
Par Daouda ZONGO