Débuté fin février 2018, le procès du putsch manqué de 2015, se trouve aujourd’hui bloqué du fait du mouvement de protestation des avocats, et ce, depuis le 23 avril 2019. À l’audience de ce mardi 21 mai 2019, le tribunal a constaté une fois de plus l’absence des « Hommes en robe noire » dans la salle et a prononcé son renvoi au 28 mai prochain.
Les audiences entrant dans le cadre du procès du putsch manqué de septembre 2015, devaient reprendre ce mardi 21 mai 2019, une date sur laquelle le président du tribunal, Seydou Ouedraogo avait insistée.
Mais aussitôt reprise, aussitôt suspendue, tout comme les audiences précédentes. C’est une salle presque vide qui a accueilli le magistrat civil Seydou Ouédraogo, son conseiller et les juges accesseurs militaires. Une fois de plus, depuis le début de leur mouvement de protestation, les avocats étaient absents à cette audience. Dans la salle, en plus d’un anecdotique public de quelque trois personnes, seuls les accusés (en liberté provisoire) étaient présents.
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Après avoir constaté l’absence des avocats dans la salle, le président du tribunal a prononcé la suspension de l’audience et l’a renvoyée au 28 mai 2019.
En rappel, les avocats sont entrés en mouvement, depuis le 23 avril 2019, pour protester contre « le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire » au Burkina, qui est la conséquence de la grève des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) débutée il y a plus de sept mois maintenant.
Le mouvement d’humeur des avocats est prévu pour prendre fin le 27 mai prochain. Hier lundi 20 mai, ils ont tenu un sit-in devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco).
Par Daouda ZONGO
