Accueil A la une Procès Sankara: la famille de l’ex-président burkinabè « ne réclame rien » (avocat)

Procès Sankara: la famille de l’ex-président burkinabè « ne réclame rien » (avocat)

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Me Bénéwendé Stanislas Sankara, avocat de la famille Sankara

Après le verdict final du procès du dossier de l’assassinat de l’ex-président burkinabè, le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara et de ses 12 collaborateurs, tués sauvagement le 15 octobre 1987 au Conseil de l’Entente, QG de la révolution d’août 1983, l’audience a été reprise ce lundi 25 avril 2022 pour les plaidoiries intérêts civils. Me Bénéwendé Stanislas Sankara, avocat des victimes, a déclaré à la barre que « la famille de Thomas Sankara ne réclame rien », tranchant que leur lutte pour le jugement de cette affaire visait « la justice et la vérité ».

Les plaidoiries pour les intérêts civils du dossier Thomas Sankara et 12 autres ont débuté ce lundi dans la salle des banquets de Ouaga 2000 qui accueille le jugement emblématique. Après avoir signifié l’importance de leur combat dans ce dossier, Me Bénéwendé Sankara a demandé que les coupables dans cette affaire leur paie « 1 franc symbolique » pour préjudice moral.

Les Conseils de la partie civile ont également demandé que l’Etat soit constitué civilement responsable. Me Bénéwendé Sankara et ses confrères souhaitent aussi que Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré soient condamnés à payer, « la somme de 50 millions de FCFA au titre de frais à tous les avocats constitués parties civiles pour leurs frais de déplacement, d’hébergement, de restauration » et autres. Cela permettra de prendre en charge trois avocats que sont Me Ferdinand Nzepa et Me Anta Guissé, inscrits au barreau de Paris et Me Olivier Badolo, inscrit au barreau du Canada.

Ainsi, l’Etat et les accusés Gilbert Diendéré et Blaise Compaoré, condamnés à la prison à vie, seront contraints de réparer le préjudice matériel.

Quant aux avocats inscrits au barreau du Burkina, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Me Prosper Farama, Me Yameogo Jean Patrice et Me Ambroise Farama, qui se sont civilement constitués pour défendre les ayants-droits de la famille du président Thomas Sankara, ils demandent « des frais à titre des services honoraires».

Par Bernard BOUGOUM