L’adjudant-chef major à la retraite, Eugène Somda, attaché de santé militaire a poursuivi son audition, le mercredi 15 décembre 2021, devant la Chambre de jugement du Tribunal militaire de Ouagadougou, dans le cadre du procès de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses compagnons. Mettant en cause, dans sa déposition, les accusés Nabonswendé Ouédraogo et le général Gilbert Diendéré, il a été confronté à ces personnes.
L’audience du mercredi 15 décembre 2021, a débuté avec la poursuite de l’interrogatoire du témoin Eugène Somda dont l’audition avait été suspendue pour cause de décès au barreau des avocats et au Tribunal militaire. Ce jour, il a été confronté à l’accusé Nabonswendé Ouédraogo, celui-là qui aurait désarmé le témoin et avec le général Gilbert Diendéré qui l’aurait informé de ce qui s’est passé.
En ce qui concerne l’accusé Ouédraogo, il a soutenu qu’il se peut que le témoin l’aurait confondu avec un certain Nassoswendé Ouédraogo un élément de la garde du capitaine Blaise Compaoré. «C’est une confusion», a-t-il affirmé. Ce que le témoin réfute. «Je suis formel, c’est Nabonswendé qui m’a dit «Halte-là, haut les mains», qui m’a désarmé. Monsieur le président, quand quelqu’un vous traumatise, si vous sentez la mort venir, son image reste en vous et vous ne pouvez pas l’oublier», a déclaré M. Somda qui a confié qu’il l’a «reconnu physiquement».
Quant au général Diendéré, il a confirmé qu’il se sont vus le 15 octobre 1987 après les tirs et n’a pas nié ce que le témoin a dit en ce qui le concerne. Il a également affirmé que l’attaché de santé militaire, Eugène Somda, lui a fait part de son désarmement par un soldat, mais dit n’avoir pas su de quel élément il s’agissait.
Par Daouda ZONGO
