L’Ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso et Madame la Ministre de l’Economie, des finances et du développement ont procédé ce vendredi 15 décembre 2017 à une revue de la performance des programmes d’appuis budgétaire en cours et à une discussion sur les perspectives pour 2018.
A travers ces différents programmes, l’Union Européenne appuie les politiques publiques mises en œuvre par le Gouvernement du Burkina Faso. Ce type d’aide directe au budget de l’Etat permet d’assurer un maximum d’effets, tout en réduisant les coûts de transaction.
Au Burkina Faso, cette aide s’articule autour de quatre différents programmes couvrant l’ensemble des domaines du PNDES : le Contrat de bonne gouvernance et de développement (aide budgétaire générale) visant l’accompagnement du PNDES et des réformes de gouvernance, et trois contrats de réformes sectorielles dans les domaines de l’Eau, de l’assainissement, de la Santé, et de la Sécurité alimentaire, nutritionnelle et de l’agriculture durable. Chaque contrat permet un dialogue de politique spécifique, avec les acteurs sectoriels concernés
Dans le cadre de ce dialogue sectoriel en 2017, d’importants chantiers soutenus par le Budget de l’Etat à travers les programmes d’aide budgétaire de l’Union Européenne ont connu des avancées majeures. Parmi celles-ci, figurent la gratuité des soins pour la mère et l’enfant, la prise en charge des intrants nutritionnels sur le budget de l’Etat, la réduction du nombre de villages sans accès à l’eau potable en milieu rural, ou encore de la mise en place de la facture normalisée à la DGI et la réalisation des audits de gestion par l’ASCE LC.
Le volume de l’aide budgétaire de l’UE au Burkina Faso dépend des performances de l’administration par rapport aux objectifs en termes de développement. En 2017, les tranches variables, c’est-à-dire la partie des aides budgétaires décaissées en fonction des performances, ont été décaissées à hauteur de 99% : cela démontre que les engagements pris se sont matérialisés par des résultats concrets sur le terrain au bénéfice des populations. Ainsi, le montant total alloué au pays en 2017 a atteint 53 milliards de FCFA.
L’union européenne accompagne le Burkina Faso dans la durée. Ainsi, les programmes actuels d’aide budgétaire se poursuivront jusqu’en 2020 et 2021 pour l’un d’entre eux. Ces programmes permettront d’accompagner des actions fortes du Gouvernement, telles que la gratuité de la planification familiale post-partum, la création de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, l’accélération des mesures d’assainissement en milieu rural ainsi que la réduction du nombre de détenus en attente de jugement. L’Union Européenne et le MINEFID sont aussi conscients des enjeux en termes de planification budgétaire dans un environnement soumis à d’importants défis (sécurité, climat, etc.). Fort de ce constat, l’UE vient d’annoncer son soutien au Programme d’Urgence Sahel sous forme d’un appui budgétaire additionnel couvrant 2018 et 2019. Avec ce nouvel engagement, l’UE pourrait contribuer, si l’état burkinabé réalise les objectifs fixés ensemble, jusqu’à 69 milliards de FCFA/an durant les années à venir.
Les appuis budgétaires de l’UE sont accompagnés de programmes d’appui aux organes de contrôle de l’état tels que l’Assemblée nationale, l’ASCE-LC ainsi par un portefeuille important de projets de veille citoyenne mises en œuvre par la société civile burkinabè.