Près de 14 000 latrines ont été réalisées dans la Gnagna (région de l’Est du Burkina), dans le cadre du projet SaniEst qui œuvre pour l’hygiène et l’assainissement dans cette localité depuis juin 2014, selon un bilan dressé au cours d’un atelier du comité national de suivi, le jeudi 21 septembre à Bogandé.
Ce projet d’amélioration durable de l’assainissement familial, a été mis en œuvre durant ces trois années, dans six communes de la province de la Gnagna, soit dans 250 villages sur 255. On note, selon le bilan, que sur 14 145 latrines, 13 347 ont été complètement réalisées et 3 107 douches-puisards sur 3 246.
Dans la commune de Bilanga, il a été réalisé plus de 900 latrines, à Liptougou 549, Manni 961, Piéla 491, Thion plus de 236 et 750 à Coalla. On note également 350 autoréalisations de latrines par des populations grâce à la sensibilisation des acteurs du projet SaniEst, qui a bénéficié à plus de 51 750 personnes.
Dans la mise en œuvre de ce projet, 441 maçons ont été mobilisés et formés pour la réalisation des ouvrages et 429 hygiénistes. A ce jour 100% des ménages équipés, utilisent leurs ouvrages et seulement 65% de ceux-ci, les entretiennent et pratiquent le lavage de mains au moment critique.
« On peut dire que le bilan partiel que nous tirons aujourd’hui est très satisfaisant parce qu’au vu des résultats, on peut dire qu’il y a quelque chose, une graine qui a été semée dans les six communes rurales de la Gnagna et que cette graine porte des fruits », s’est réjoui le coordonnateur de SaniEst, Firmin Hilaire Dongobada pour qui « le premier objectif qui est de créer une dynamique communautaire par rapport à la promotion des questions d’assainissement, a été atteint ».
Selon M. Dongobada, « près d’une centaine de villages sont prêts à être évalués et déclarés FDAL (Fin de défécation à l’aire libre) et cela reste un défi à relever parce que le changement durable de comportement passe aussi par l’atteinte de cet état de Fin de défécation à l’aire libre », notant que « les équipes s’y attellent pour que les quelques mois qui restent, qu’on puisse réaliser cet objectif, au moins déclarer FDAL la plupart des villages qui sont beaucoup avancés en matière d’équipement en ouvrage, préservation des conditions d’hygiène et d’assainissement au sein des ménages ».
Débuté en juin 2014, ce projet avait pour but, entre autres, « d’améliorer durablement les conditions d’assainissement ainsi que les pratiques d’hygiène de 15 380 ménages des six communes rurales de la Gnagna visées à travers la construction de 14 300 latrines et 2 000 douches-puisards ». Un objectif qui « a été atteint » selon son coordonnateur.
Pour Mahama Sawadogo, l’un des représentants de la direction générale de l’Assainissement, à l’atelier, « le bilan (de la mise en œuvre du projet) est satisfaisant au vu de ce que les acteurs directs sur le terrain (les techniciens communaux, les maires, les secrétaires généraux qui sont présents) ont présenté et apprécié ».
Quant au représentant du Haut-commissaire de la Gnagna, Arouna Sissao, il s’est réjoui de la mise en œuvre du projet dans leur localité et a remercié les porteurs du projet SaniEst.
Le programme d’amélioration durable de l’assainissement familial dans la Gnagna, qui a débuté en 2014 et cofinancé par l’Union Européenne, IRC, HELVETAS Swiss Intercooperation et les six communes rurales de la Gnagna, prend fin le 31 octobre 2017, a indiqué les promoteurs du projet. Les motos, véhicules et ordinateurs utilisés pour le projet seront attribués aux communes après le projet, a confié M. Dongobada.
Par Daouda ZONGO